La peinture française de 1870 à 1914 - institutions, marchés et courants

Résumé du document

La culture de masse est fondée sur le papier (imprimé ou servant de support à des images ou des photos). La diffusion des ouvrages sur papier commence à combler les écarts entre culture populaire et culture aristocratique par le biais de l'éducation. Il y a une diffusion de la peinture : seuls les originaux restent réservés à l'élite. La presse commente et reproduit des tableaux (cf. les daguerréotypes non reproductibles). L'Angelus de Millet a longtemps été très apprécié des paysans.

La peinture est un marché lié à un système de valeurs aristocratique et bourgeois. La hiérarchie des peintres et des peintures est assurée par un marché institué. La fabrication des peintres est liée aux beaux-arts de l'Ancien Régime. Les institutions de la République se chargent de définir le beau et promeuvent les meilleurs à travers des concours (le « système de l'Institut de France »).

L'Académie de peinture délivre régulièrement le prix de Rome pour aller passer cinq ans à Rome. Il y a des systèmes de fabrication de peintres ou de préparation au Prix de Rome avec les écoles des Beaux-arts et les « ateliers d'artistes ».

Extraits

[...] Sur le champ de bataille : Canons en actions Gino Severini : Des textes sont insérés dans la représentation du canon. C'est du futuro-cubisme. Severini se demande comment représenter la guerre par rapport à la réalité qu'il observe. Il finira par peindre des natures mortes. Verdun, tableau de guerre interprété, projections colorées, noires, bleues et rouges, terrains dévastés, nuées de gaz Félix Vallotton 1917. C'est un nabis, mais il y a ici une rupture stylistique de par la dimension abstraite. [...]

[...] Le soldat sur le départ embrasse sa femme et son jeune bébé. Portrait d'Hermann Struck Lovis Corinth : Ce tableau est d'un expressionnisme sage, la toile est assez neutre et se différencie des autres. Autoportrait André Mare : Cet ami de Fernand Léger a laissé des carnets, ainsi que son autoportrait cubiste. Autoportrait en soldat Otto Dix Il y a un enthousiasme de la guerre, qui va permettre de sortir de la mollesse de l'industrialisation. C'est la naissance d'attitudes fascistes. Autoportrait en cible Otto Dix : La rupture est significative. [...]

[...] La peinture est un marché lié à un système de valeurs aristocratique et bourgeois. La hiérarchie des peintres et des peintures est assurée par un marché institué. La fabrication des peintres est liée aux beaux-arts de l'Ancien Régime ; les institutions de la République se chargent de définir le beau et promeuvent les meilleurs à travers des concours (le système de l'Institut de France L'Académie de peinture délivre régulièrement le prix de Rome pour aller passer cinq ans à Rome. [...]

[...] On pense à la mort de masse avec les vers qui sortent par dizaine de ce crâne. On glisse donc de l'analyse stylistique à la représentation des peintures de guerre. Il n'y a pas un type de peinture de la guerre de 1914-1918, mais tous montrent un épisode marquant de leur mémoire. Le traumatisme de 1914 ouvre une période extrêmement agitée de l'histoire de l'Europe (années sombres), qui fait apparaître les années d'avant-guerre (la Belle Epoque) comme une période formidable. [...]

[...] II/ Les courants nouveaux des années 1870-1890 La photographie libère la peinture de la représentation du réel Impressionnisme et néo-impressionnisme La toile de Monet en est un emblème : Impressions soleil-levant, qui jette par-dessus bord les objectifs réalistes ou classicistes. On travaille sur l'impression, la couleur et ses variations. Mais Manet réalise aussi des toiles moins impressionnistes comme Bar aux Folies Bergères[1] (1882). Le premier plan est réaliste mais le reflet dans le miroir confère une dimension impressionniste. Pierre-Auguste Renoir peint Le déjeuner des canotiers et reprend les principes de décomposition de la lumière. [...]