Sciences humaines et arts, histoire de l'art, XVIe siècle, début du XIXe siècle, monde des antiquaires, naissance de l'histoire de l'art, affirmation de l'histoire de l'art
Pourquoi commencer une histoire de l'art au XVIe siècle ?
Au Moyen-Age, on ne parle pas des artistes, car il y a le problème de la reconnaissance de l'artiste à leur époque contemporaine. Ils sont le plus souvent anonymes. On ne connait que les principaux, et les plus tardifs comme les frères Limbourg pour le duc de Berry, ou bien Fouquet, portraitiste de Charles VII.
Il faut attendre la Renaissance pour voir apparaitre la reconnaissance de l'artiste et des premières biographies d'artistes. L'humanisme place l'homme au cœur, au centre des préoccupations. La Renaissance aussi. Michel-Ange est architecte, peintre, sculpteur…
[...] L'artiste s'affirme comme créateur de forme. Il est reconnu aussi comme aristocrate. Le Titien, au service de Charles Quint. Selon l'anecdote, Charles Quint aurait ramassé le pinceau de Titien quand il serait tombé. Le roi le reconnait comme noble. Durer est reconnu comme un maitre en Allemagne. A l'inverse, les musiciens ne sont pas considérés ; leur reconnaissance sera beaucoup plus tardive. Chez les hommes d'église, il y a l'idée que la parcelle de don de l'artiste est un prolongement et un don divin. [...]
[...] L'antiquaire fouille, échange les informations, compare mais ne fait pas de l'histoire de l'art. L'antiquaire compile. Le philosophe émet des jugements de valeur esthétique lui. Les recueils de Roger de Gainières et de Bernard de Montfaucon Ce sont les premiers à travailler sur les antiquités françaises. Ils fournissent des illustrations. Montfaucon passe trois en Italie et réalise sur des planches une histoire des monuments de l'Antiquité tel qui apparaissent à son époque. Précieux pour nous car entre lui et nous, il y a eu des destructions (bombardements alliés, sabotages, chantier de construction Ils proposent un panorama, mais ne font pas de l'histoire de l'art. [...]
[...] IV) Naissance de l'histoire de l'art Caylus Il vit au 18e siècle. Il est des premiers a proposé des interprétations. C'est un noble, un militaire. C'est un grand voyageur, fait un grand tour Il se constitue une collection personnelle. Diderot ne l'apprécie pas : Diderot aime les belles choses. Caylus s'intéresse à l'usage de l'objet : à quoi cela sert ? Comme l'a ton fabriqué ? A partir de là, il cherche des théories. Sa curiosité l'amène à chercher la continuité d'une civilisation. [...]
[...] C'est le premier a proposé une interprétation d'histoire de l'art. Volney Il prend le contre-pied des précédents. Il ne s'appelle pas Volney mais admire Voltaire, d'où insère Vol dans son nom. Volney revient d'Egypte en en faisant un panorama. Quelques années plus tard, c'est la campagne d'Egypte mené par Bonaparte sous le Directoire (pour briser la relation Grande-Bretagne/Inde. Cette expédition connait deux volets : le volet militaire (échec) et un volet culturel et scientifique (réussite). On dresse un inventaire historique de l'Egypte antique. [...]
[...] Des grammaires de numismate voient le jour. C'est souvent, aussi, un collectionneur. Ils font souvent des recueils. Ainsi, l'antiquaire est un expert, un érudit et un collectionneur. Ce n'est pas un marchand, ou alors exceptionnellement. L'Italie : royaume des antiquaires Il y a des érudits qui inventorient les richesses de l'Italie. Des conservatoires de vestiges sont mis sur pied, réservés aux antiquaires : on met en place des dépôts lapidaires, de lapiradium. Le premier est à Vérone : le Scipione Mafeli. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture