Code, valeur nouvelle, peinture révolutionnaire, Révolution française, propagande, patrimoine, identité nationale, art, esthétique, nation, Ernest Renan, Antiquité grecque, Antiquité romaine, Bastillr, Horace, Allégorie, Montagnard
Ce XIXe siècle est celui de l'ouverture de l'ère de l'image, jamais avant elle n'avait tenu un tel rôle : c'est la naissance des médias. L'image prend de nouvelles fonctions (propagande politique, pédagogie, diffusion de représentation de la nation à partir de la Révolution française). L'image devient un média, donc objet de masse. Et apparaît l'idée de diffusion de stéréotypes, de représentations communes.
La nation apparaît comme notion politique en 1789. Elle est synonyme de peuple de France, que l'on appelle les citoyens désormais. Cette idée de nation est fondamentale et commande toute l'histoire contemporaine. La définition de la nation se précise au XIXe siècle, ce n'est plus seulement le peuple.
[...] Il portait les messages à travers les unités militaires. En Vendée, il est surpris par les Vendéens et tué. L'anecdote remonte jusqu'à l'Assemblée, et Robespierre amplifie l'anecdote pour transformer l'enfant en martyr de la liberté. Il établit des fêtes en son honneur et il sera transféré au Panthéon. Il veut un martyr présentable aux enfants, et pour effacer le souvenir de Marat. Il veut montrer que la nation se transforme par ses enfants. Les historiens de l'art ne sont pas d'accord sur les revendications du tableau. [...]
[...] Il est destiné aux savants et à l'élite. Les hommes du peuple ne peuvent pas saisir spontanément le sens de l'image, car cet art se veut didactique/pédagogique. On peut l'expliquer de deux manières : Ces valeurs sont nouvelles donc c'est compliqué de les traduire en images. On utilise des codes anciens issus de la peinture très savante et il aurait fallu trouver des codes nouveaux. Mais la Révolution n'a pas créé d'art pictural spécifique Regnault, La liberté ou la mort, v.1793 On a trois allégories : La liberté à gauche, avec le bonnet phrygien, le triangle de l'égalité, et l'étoile de l'éternité sur sa tête. [...]
[...] Cette peinture se heurte à la difficulté de matérialiser des nations, sous des formes complexes comme l'allégorie. Les révolutionnaires vont tenter de mettre en place une peinture révolutionnaire, sous l'égide de David, président de la Commune des Arts, qui remplace l'Académie des Beaux-Arts d'ancien régime. Cela ne va pas bien marcher. Robert Hubert, La Bastille dans les premiers jours de sa démolition Il est exposé à l'automne 1789. Ce n'est pas la prise de la Bastille, le peuple est quasiment absent. [...]
[...] On a un motif politique patriotique, et l'Assemblée vote sous la pression du peuple, entrée en armes (acte illégal). Les caisses devant évoquent les correspondances du roi, preuves de sa trahison, et donc le peuple se considère dans son bon droit. Le tableau montre le rôle du peuple dans la Révolution, puisque les Montagnards s'appuient sur le peuple. Mais le tableau ne sera pas achevé, parce que rapidement après l'abolition de la monarchie, les révolutionnaires en reviennent à l'idée de tenir le peuple, et ils ne souhaitant pas que le tableau soit achevé. [...]
[...] Le peuple fait peur en 1789, on a du mal à le contenir. On veut stabiliser cette révolution. Le tableau exprime ce qui était attendu à l'époque. La Bastille devient un symbole, mais pas populaire. L'image est paisible, on remplace l'émeute par la paix. La Bastille semble s'effondrer par le haut, amenée à tomber sans qu'on en sache les causes. Le tableau illustre les difficultés d'une peinture révolutionnaire. Montrer les évènements est un risque d'encourager ou de donner comme exemple la violence. [...]
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