Histoire des Arts, césures chronologiques, ruptures, renaissance, oeuvres, artistes
La rupture est créée en raison de la remise en question des principes au XIXème siècle (Olympia de Manet), y compris de la perspective. Puis la rupture est prononcée au début du XXème avec les manifestes, notamment ceux du surréalisme par André Breton et du futurisme par Marinetti. Mais où se situe la modernité ? Est-ce une transformation, une relecture, une innovation ? Même Manet puise chez le Titien, Picasso chez les Grecs et dans les arts africains. Baudelaire, grand critique d'art, définit la modernité : pour être moderne, il faut l'être par rapport à sa propre époque. On observe également un problème pour la réception des œuvres. Au XVIème siècle, les artistes ont moins imité que transformé. On reçoit l'Antiquité de façon créatrice, puis on adapte l'héritage dans un nouveau contexte, on procède à une appropriation des formes, on recontextualise. La colonnade du Louvres par exemple est une réappropriation, au contraire de la Madeleine qui elle est un pastiche.
[...] Le maniérisme n'est pas une anti-renaissance mais une variété tardive de l'art renaissant avant l'art baroque. Avec les ruptures de la Réforme apparaissent en Europe de nouvelles variétés d'humanisme avec le protestantisme et le catholicisme réformé. La Renaissance n'est, elle, pas une rupture. A partir du XIVème XVème siècle, il y a une lente mutation dans le système de la représentation avec des transferts entre les ateliers franco-allemands et les ateliers italiens (peinture à l'huile, fresques, mise au point d'une perspective géométrique et non intuitive, etc.). [...]
[...] Au nord, on trouve deux centres de production et de vente : Bruges et Anvers. Le marché de l'art est réglementé par des corporations ou des guildes. Le dessin se développe, ainsi que la gravure sur bois ou sur cuivre (avec Dürer par exemple), permettant ainsi la diffusion de dessins dans toute l'Europe. Dürer est d'ailleurs le premier artiste à inventer un logo ( C'est un vrai marché de l'art. Dans ce contexte, on a donc : un marché de l'art avec des facteurs nouveaux (offres et demandes, jeu des prix compte-tenu du coût des supports, des pigments et de la rétribution des modèles), des lieux d'échange (circuits marchants du nord au sud, grands villes de l'art comme Florence, Nuremberg, Venise, et Avignon), des acteurs de l'échange (élite bourgeoise, noblesse, église), et un commercialisation (vente à l'atelier, aux foires, aux enchères, par des colporteurs qui sont en fait les premiers commerçants en art). [...]
[...] On passe de l'enluminure au tableau. Ola sculpture se doit aussi de représenter le réel (au contraire des décors de cathédrales). Conclusion Pendant le Moyen-Âge, on emploie la détrempe, une peinture diluée appliquée sur du mortier frais fresco). Mais avec Van Eyck et les Flamands, les peintres mettent au point des huiles siccatives à séchage rapide. L'avantage de cette technique est l'obtention de couleurs plus transparentes et lumineuses. En outre, on peut plus facilement retoucher et faire des traits plus fins, rendre des nuances, aussi bien pour représenter la nature que la figure humaine, et donc obtenir plus de réalisme, de fidélité au réel, même dans les thématiques religieuses. [...]
[...] Le sujet du tableau tend à devenir autonome. Les retables représentent une scène religieuse, mais le commanditaire est alors aussi représenté sur le tableau. Avant, les expressions des personnages représentés étaient neutres, les auréoles, les anges et le fond doré relevaient du spirituel et non du réel. Au XIVème siècle, on commence à faire de la perspective avec les dolls house Les laïcs commencent à être représentés dans les tableaux. Dans le tableau de Van Eyck, La Vierge et le chancelier Rollin, le laïc est au même niveau et aux mêmes proportions que la vierge. [...]
[...] Au cours de cette période, on assiste au passage des miniatures (limitées aux psautiers et aux livres d'heures) aux tableaux. En Italie comme en Europe du nord, on agrandit les miniatures. Les peintres sont formés dans des ateliers de miniatures et ont donc l'expérience de la précision. Les couleurs sortent de la miniature, entrent dans la peinture, dans des sujets profanes alors que l'art était pendant des siècles sujet de débat dans une Europe chrétienne (scrupules de la représentation). [...]
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