Sciences humaines et arts, impressionnisme patrimonialisé, notion de patrimoine, approche de la modernité, histoire de la photographie, impressionnisme, expositions, critique d'art
On différencie deux générations du mouvement impressionniste : la première génération, entre 1860-1870, avec Manet était désignée de « nouvelle peinture » et la deuxième génération, plutôt paysagère, autour de 1870-1880, avec Monet.
Gustave Courbet est le premier à avoir présenté des sujets qui parlaient de la vie classique. Les artistes modernes, qui vont succéder à Courbet, tels que Manet, vont être réalistes à leur manière. Peintre mondain de Paris. Il peint des sujets réalistes et notamment deux qui vont provoquer un scandale : le Déjeuner sur l'herbe et Olympia, qui va finalement être acceptée, exposée au Salon de 1865. Ce qui a choqué c'est le nu indécent présenté sur l'œuvre et le modelé très réaliste du corps de la prostituée. Le tableau d'Édouard Manet, Olympia (1865) rentre en 1890 dans les collections nationales, et peut ainsi être considéré comme faisant partie de notre patrimoine. De plus, l'œuvre a été réinterprétée par d'autres artistes tels que Paul Cézanne, Une moderne Olympia (1873-74) ou encore Larry Rivers, J'aime Olympia en Noire (1970). Elle a aussi inspiré une photographie de Victor Burgin, Olympia (1980).
[...] Goût pour les petits objets et les petites fontes (exemple : éléphant du sculpteur Antoine Barye). Interpénétration entre le milieu financier des banques et le milieu des collections. Exemples de collectionneurs : Dr Bellio, Charles Ephrussi (figure du banquier qui achète de la peinture impressionniste). La collection d'Etienne Moreau-Nélaton : à l'origine du leg du Déjeuner sur l'herbe de Manet, qu'il achète pour 55000 francs. Il est à la tête d'une fortune importante. Il acquiert peu à peu une collection impressionniste, à partir de 1886. [...]
[...] Restauration des années 2000 : réflexion à partir de la fin des années 1990. Destruction de l'escalier monumental pour reformer le vestibule, ouverture des façades pour faire entrer le paysage. On creuse sous l'Orangerie pour trouver des espaces : travaux on trouve un mur d'enceinte de l'ancien Louvre. Le ministre de Culture de l'époque décide de conserver la partie la plus conservée du mur : La rétrospective Manet (Paris, Ecole nationale des Beaux-arts) Manet décède en 1883. Rejeté au siècle précédent, Manet devient un exemple de l'art républicain porte-drapeau de la nouvelle esthétique républicaine. [...]
[...] En 1890, l'œuvre entre dans les collections nationales. Monet, en assurant l'entrée de l'œuvre de Manet, assure l'entrée de la peinture impressionniste. Proust, qui était l'ami d'enfance de Manet et qu'il lui avait permis de recevoir la légion d'honneur, s'est opposé à l'entrée de l'Olympia au Louvre. Il ne voulait pas que Manet ne soit représenté que par cette œuvre ; il soutenait cette démarche de Monet mais ne voulait pas la soutenir politiquement. Il affirme que Manet, de son vivant, ne voulait pas entrer dans le musée par morceaux avec une seule toile et dit qu'il préférait être patient, suite aux attaques qu'il avait subi avec Le déjeuner sur l'herbe, par exemple. [...]
[...] Après 1886, les impressionnistes se disloquent un peu et sont remplacés par la nouvelle génération. Intervenante : Les Nymphéas de Monet à l'Orangerie des Tuileries : La patrimonialisation d'un geste artistique Musée fermé en 1995-2000 Pratique sérielle (séries) : Monet commence vers 1882 (paysages des côtes normandes) Il s'intéresse à la lumière plutôt qu'au motif, lui-même. Monet se préoccupe aussi du décor (Les dindons, décors de portes de salons ) et ceci se traduit par l'aménagement de sa maison : expositions de série : il construit son jardin d'eau à Giverny. [...]
[...] L'impressionnisme, ses marchands et ses critiques : étude d'un système. Antoine Watteau, A l'enseigne de Gersaint (palais de Charlottenburg) Voir comment la collection privée devient collection publique. On parlera du commerce de l'art impressionniste. C'est le moment ou se met en place un certain capitalisme dans le marché de l'art. C'est à partir de la fin du 19ème siècle qu'on considère que les classes dominantes considèrent l'art comme un patrimoine financier, un bien bancaire. Cela correspond vraiment à cette chronologie-là. [...]
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