Le château de Saint-Michel de Mourcairol se situe à 35 km au nord de Béziers, au sud du Massif Central. Quelques fragments de mobilier antique attestent de la présence romaine sur le site, mais l'essentiel des données relevées à ce jour appartient à la période médiévale.
Le site se situe à 463 mètres d'altitude dominant la vallée de l'Orb. L'éminence rocheuse fait pendant aux collines qui s'échelonnent jusqu'aux contreforts du Massif Central. Depuis trois ans, le site fait l'objet de fouilles archéologiques et de réhabilitations des structures mises au jour.
[...] À l'extérieur du bâtiment, la turris a complètement disparu, mais laisse deviner, grâce au chaînage d'angle, son plan carré initial L'occupation de la place des Ducs entre le Xe et le XVe siècle à travers les récentes découvertes archéologiques (figures 7). Les Xe-XIe siècles : le fossé et son pont (figures 7 et 8). Aucun indice ne permet d'attester une occupation antérieure à celle du fossé et du pont, datés avec un degré de fiabilité suffisamment significatif pour qu'il soit retenu comme terminus ante quem. Le fossé. L'ouverture de plusieurs sondages (secteurs 1 et a permis de mettre au jour un puissant fossé (Figures ayant été en premier avis assimilé à des douves. [...]
[...] Ainsi, peut-on admettre que cette obturation soit liée au trop-plein de la fosse. Les restes découverts lors du décaissement partiel ont livré d'étonnants indices concernant la fonction secondaire de la fosse survenue peu de temps après son obturation. Un négatif de pieu associé à des restes (très fragmentaires) conduit à penser qu'un support vertical, dont la fonction reste à définir, vint alors se loger dans la fosse. Tous ces indices (fosse, caniveau, habitat ) constituent autant de vestiges dont on ne peut affirmer la stricte contemporanéité, mais qui n'en illustrent pas moins un mode d'occupation extrêmement dense et participant à la même phase. [...]
[...] Malgré la rareté de tels vestiges aussi anciens et aussi bien préservés, il convient de préciser que Vitruve au Ie siècle av. J.-C., dans son Livre III faisait état des fondations sur pieux : s'il arrivait que l'on ne pût pas trouver le bon sol, et que le lieu ne fût composé que de terres marécageuses, il faudra ficher des pieux de bois d'aulne ou chêne un peu brûlés, que l'on enfoncera avec les machines très près les uns des autres, ensuite on emplira de charbon les entre-deux des pilotis et alors on pourra bâtir une maçonnerie très solide [24]. [...]
[...] On constate toutefois que ces mottes sont positionnées non loin des anciens chemins desservant Mortemart (le chemin de Bussières-Boffy à Nouic, le chemin de Bellac à l'Est et le chemin de Montrol-Sénard au Sud-ouest) et donc revêtaient une importance stratégique Le cadre historique[2]. Les premières mentions faisant état du château remontent au Xe siècle. En effet, vers 997, il est fait mention par Abbon Drut (Abo Drutus) qu'un château fut construit avec le consentement du comte Aldebert[3], évènement relaté par le moine chroniqueur Adémar de Chabannes (v. [...]
[...] Pour ce faire, un pont jeté au-dessus du fossé assurait la liaison entre le Sud et le Nord du bourg. Hélas, cette liberté de lieu de rejet, d'usage courant avant la seconde moitié du XIIIe siècle[20], ne résiste pas à la pression causée par l'accumulation des déchets générant rapidement la nécessité d'une autre solution de gestion pour cause de saturation. Le silo retrouvé aux abords immédiats du mur ouest de l'habitat central pourrait avoir été affecté à cette fonction de fosse-dépotoir caractéristique d'un traitement sur place (figures 8). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture