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Le 30 mars 1946, la revue New Yorker publie une critique de Robert Coates qui donne naissance réellement au terme expressionnisme abstrait qu'il désigne comme « une école de peinture des éclaboussures et du barbouillage, et que j'ai baptisée, le plus poliment, expressionnisme abstrait ».
Dans un contexte troublé, Paris qui était alors devenu un symbole d'art est fui par les artistes à cause de la guerre et est devancée par cette nouvelle génération qui va créer « l'école de New York ». Certains vont devenir des figures de proue du mouvement comme ici, Jackson Pollock dont on va analyser son œuvre Painting (Silver over black, white, yellow and red) de 1948. Mais certains que l'on qualifierait d'expressionnistes abstraits ne sont pas forcément américains et sont même découverts un peu plus tardivement comme c'est le cas avec notre seconde artiste féminine Frida Kahlo et son tableau The Frame de 1938.
[...] En effet, la vie dure de l'artiste, entre son accident, ses maladies et ses fausses-couches lui donnent l'occasion d'exprimer ses sentiments au travers de la toile. Depuis ses débuts, elle peint sa vie, non pas en automatisme psychique, mais pour vider son cœur un peu comme un journal intime, elle transforma sa solitude et sa dépression en activité créatrice. L'œuvre The Frame que l'on voit aujourd'hui, exprime une partie de sa vie, plutôt calme et apaisée entourée de vives couleurs très mexicaines. [...]
[...] La théâtralisation très recherchée de ses autoportraits veut nous montrer qu'il s'agit pour elle de mettre en valeur sa beauté singulière, mais aussi d'apparaître comme une figure symbolique, s'ancrer dans la mémoire féminine, culturelle et sociale et s'identifier pleinement à l'héritage de la culture mexicaine qu'il convient de perpétuer. Dans son œuvre Autoportrait au collier d'épines , le colibri très présent dans la mythologie des Aztèques, a une relation avec la fertilité et selon la légende, porter un colibri mort à son cou permet de faire revenir un amour perdu. On peut considérer l'œuvre The Frame de Frida Kahlo comme un autoportrait complet, en effet il renferme ses idées, son pays et elle-même. [...]
[...] Le regard du spectateur n'est plus sollicité et l'on abandonne complètement les peintures figuratives. La liberté du regard est tellement privilégiée que toute perception temporelle est mise sur le compte du champ de l'aléatoire. On laisse place au hasard, à l'idéogramme pour mieux montrer l'invisible, donc le geste créateur. On y remet en cause l'espace pictural à proprement parler pour délaisser la perspective. De nouvelles données s'appliquent avec la technique du all-over qui ruine la notion de fermeture de l'espace jusqu'à la frontière du cadre. [...]
[...] La superposition des dessins et des couleurs du verre et le portrait qui remplace le miroir en arrière-plan semblent presque nous renvoyer un reflet, comme si nous étions Frida. Dans cette œuvre on note également un contraste entre liberté et immobilité. Ce portrait renvoie une certaine immobilité, une limite imposée par le cadre, elle est enfermée dans les limites du cadre comme dans sa vie elle est prisonnière de son corps. L'art de Jackson Pollock : "parce que la peinture a sa propre vie" Lorsque Jackson Pollock arrive à New York, il lui faut une galerie pour exposer ses œuvres et là, il va rencontrer Peggy Guggenheim. [...]
[...] En 1930 elle fit sa première fausse couche puis une seconde en 1932. Accompagnée de tromperies de la part de son époux Diego Rivera. Un jour, elle écrit : « J'ai eu deux accidents graves dans ma vie. L'un, c'est quand un tramway m'a écrasé. L'autre, c'est Diego. » Frida Kahlo est une femme forte à la vie bien mouvementée et qui s'attache à la représenter dans chacune de ses peintures. Ses dessins sont les reflets de son âme, le reflet d'une vie de souffrance et d'injustices. [...]
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