(...) Matisse et Derain vont confronter leurs recherches afin de faire ressortir les règles du fauvisme.
Le fauvisme s'est « donné l'équivalent de la lumière solaire par une technique faite d'orchestration colorée - transposition passionnelle (ayant pour point de départ l'émotion sur nature) dont les vérités et les théories s'édifièrent par des recherches ardentes et dans l'enthousiasme ».
-> Le fauvisme ne pense pas qu'on puisse représenter la lumière, mais que l'on peut la transposer par la couleur (par les couleurs pures notamment).
Ex : Matisse - <em>La moulade Collioure</em>
-> On note encore quelque trace du néo-impressionnisme.
Vlaminck - <em>La partie de campagne</em>
-> Nous avons une transposition du désir des personnages dans la nature.
Matisse - <em>Fenêtre ouverte à Collioure </em>
-> Pour cette transposition Matisse utilise l'instinct et la sensation, mais aussi un arrangement interne de rapport coloré. Ainsi, nous avons un jeu sur les complémentaires, de plus la spontanéité masque la logique interne du tableau.
Derain - <em>Le pont de Collioure</em>
-> Ici nous avons l'utilisation de la saturation pour faire la lumière de midi.
Matisse - <em>Marine</em>
-> Ici le dessin s'efface par la virulence des couleurs ; la toile devient palette.
Matisse - <em>Intérieur à Collioure</em>
-> Dans ce tableau nous avons une notion de durée (contraire à l'impressionnisme qui amène une idée de spontanéité). Pour Matisse le temps est « cet état de condensation des sensations qui fait le tableau ».
Cézanne : « L'art est une harmonie parallèle à la nature - que penser des imbéciles qui vous disent : l'artiste est toujours inférieur à la nature ».
Le fauvisme reprend le débat entre le symbolisme et l'impressionnisme sous une nouvelle forme.
-> C'est-à-dire le conflit entre arts de conception et d'observation.
Matisse conçoit toujours ces tableaux dans leur totalité : comme un ensemble. Contrairement aux néo-impressionnistes qui additionnent les points.
Lors de son voyage à Londres en 1906, Derain va réaliser un certain nombre d'oeuvres.
Derain - <em>Le pont de Charing Cross</em>
Derain - <em>Effets du soleil sur l'eau</em>
Derain - <em>Bateau de pèche à l'estaque</em>
Il existe quelques grands peintres qui se sont inspirés du fauvisme.
Raoul Dufy - <em>14 juillet</em>
-> Ce tableau est plus sobre au niveau des couleurs et des formes.
Kees Van Dongen - <em>Torse</em>
-> Ce tableau rend un aspect trépidant de la vie moderne
Kees Van Dongen - <em>La danseuse rouge</em>
-> Dans ce tableau nous avons une flamboyance des couleurs, mais pas de transposition.
Enfin nous dirons que le fauvisme n'a pas complètement disparu après 1907
Kupka - <em>Le goût italien</em> (1909)
(...)
[...] Malevitch Suprématisme (1915) Rectangles en suspension, en flottaison dans l'espace blanc de la toile. Comme s'il émut par une forme magnétique. Malevitch Suprématisme (1915) Ici on remarque qu'aucun volume n'est formé par les formes géométriques. Ces œuvres n'ont pas de sens (elles n'ont ni bas, ni haut) elles font apparaitre le monde sans objet. ‘L'infini n'a ni plafond, ni sol, ni fondations, ni horizons.' Malevitch Peinture suprématiste (1915 1916) Malevitch Supremus n°56 (1915) Grouillement de formes qui occupe l'espace. On voit l'apparition de cercles. [...]
[...] Picasso Les pauvres au bord de la mer (1903) Exemple de tableau de sa période bleu. Peinture dans une vaine minimaliste. Raffinement du dessin (rallongement des corps). Il va faire une synthèse des mouvements picturaux. Impressionniste, expressionnisme, symbolisme Picasso Acrobate à la boule (1905) Exemple de tableau de sa période rose. Picasso Famille d'Arlequin (1905) Il va par la suite prendre connaissance des arts primitifs. Il va connaitre les arts ibériques lors de son séjour à Gosole pendant l'été 1906. [...]
[...] Seul le pot est représenté de manière naturaliste. De plus, on note la présence de ligne dans le tableau. Mondrian Composition II (1913) Désir de vérité, désir de parvenir au fondement des choses, désir de réaliser une composition avec des lignes horizontales, mais pas calculées. Il justifie ces lignes, car il veut s'écarter de toute représentation anthropomorphique (‘donner des caractères humains à un objet') Mondrian : trouve qu'en art on ne doit pas chercher à produire quelque chose d'humain. C'est justement quand on cherche à ne rien raconter ou à ne rien dire d'humain quand on s'oublie complètement qu'apparait l'œuvre d'art qui est un monument de Beauté : au dessus de tout ce qui est humain, dans sa profondeur et son universalité'. [...]
[...] Nous avons l'idée de former des guildes d'artisans comme au Moyen Âge (faire des corporations). Au Bauhaus nous n'avons ni profs, ni élèves : mais des maitres, compagnons et apprentis. Le programme du Bauhaus dépasse son propre cadre : il s'agit de mettre en place une petite communauté réunie par le travail, qui constituerait une sorte de modèle pour la société future. Elle est basée sur la collaboration entre maitres et étudiants, fonctionnant comme un petit organisme social, cherchant l'unité. [...]
[...] Une suprématie de la chose sur l'ordre et une suprématie du mouvement sur l'ordre. Boccioni va faire un nouveau manifeste dans lequel il déclarera que la matière et l'espace relèvent d'une même essence. Russolo Dynamisme d'une automobile (1913) C'est la première tentative de représentation d'un mouvement automobile. Nous avons une série d'angles emboités qui donne une sensation de vitesse. Severini Dynamisme d'une danseuse (1912) Présence de lignes de force. Interpénétration Corps/Espace. Idée qu'une même énergie les traverses. Carra va faire un manifeste de la peinture des sons, des odeurs et des bruits. [...]
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