Art moderne, Goya, Kandinsky, salon des indépendants, salon d'automne, Le 3 mai 1808, Charles Le Brun, symbolisme, engagement politique, réalisme, romantisme, Delacroix, Manet, Monet, impressionnisme, Degas
Écrire l'histoire de l'époque contemporaine, c'est-à-dire des XIXe et XXe siècles, c'est écrire l'histoire d'une révolution sans fin. Cela ne concerne pas seulement les régimes politiques, mais aussi les régimes économiques, les organisations sociales, les modes de production, les sciences, les techniques, les mœurs et les idéologies, et bien sûr les arts plastiques. C'est au cours du XIXe siècle que s'établit une contre-culture, un art qui s'oppose à l'art officiel, à l'art académique, et qui engendre un nouveau style d'artistes ainsi qu'un nouveau lieu d'exposition.
[...] Puisque la musique est conçue comme l'art parfait pour exprimer les persécutions intérieures, car complètement abstraite par définition, elle doit être le modèle d'une peinture qui se dégage de plus en plus de la réalité extérieure. Dans son livre Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier (env. 1909), KANDINSKY souligne le rôle de la musique comme modèle d'une peinture abstraite. Depuis des siècles, la musique est par excellence l'art qui exprime la vie spirituelle de l'artiste. Ses moyens ne lui servent jamais – en dehors de quelques cas exceptionnels – à reproduire la nature, mais à donner une vie propre aux sons musicaux. [...]
[...] Il y a ici un engagement politique qui sollicite une prise de position du spectateur. Chez GOYA, il n'y a plus de héros, ou les héros sont les victimes représentées sur le tableau par l'homme éclairé mis en scène suivant l'iconographie du Christ crucifié. Au lieu d'une allégorie idéalisante, GOYA montre la cruauté de l'événement et la souffrance de l'homme avec un réalisme choquant. Le sujet est donc la cruauté illogique des guerres et des révolutions à une époque, après les Lumières, où la raison était considérée comme le bien suprême. [...]
[...] Dépourvue de toute action mimétique, la composition dégage un jeu de couleurs et de lignes qui se fonde sur des moyens inventés sur le modèle de la musique, c'est-à-dire le rythme, la répétition des tons colorés et le dynamisme de la couleur. Comme MONDRIAN, KANDINSKY cherche l'expression adéquate comme l'avènement d'un nouvel art de spiritualité, mais tandis que MONDRIAN favorise une géométrie sévère afin de représenter les principes fondamentaux de l'univers, KANDINSKY donne la primauté à l'interaction expressive des couleurs et des formes qui, selon le modèle de la musique, expriment ce que celui-ci appelle la nécessité intérieure. [...]
[...] Comme Louis Vauxcelles l'écrit à propos d'une exposition de Braque, le peintre « réduit tout, sites et figures et maisons, à des schémas géométriques, à des cubes. » De là d'ailleurs le mot « cubisme ». Il s'agit bien d'un exercice d'épuration. La fragmentation des contours, la rupture des formes, l'éclatement des volumes et la réduction du chromatisme à des harmonies atones (le gris et l'ocre), tout cela interdit l'illusionnisme pictural. On ne peut plus différencier le premier plan par rapport à l'arrière-plan. S'inscrivant dans un système de coordonnées de lignes verticales et horizontales, le volume des objets se définit dans le plan bidimensionnel. [...]
[...] Par exemple Fuga de 1914. En musique, la fugue procède à partir d'un thème, le sujet, qui est exposé au début de l'œuvre. Au bout de quelques mesures, ce sujet réapparaît dans une autre voix, généralement au ton de la dominante, c'est la réponse, tandis que la première voix prolonge le sujet en un contre-sujet. Une fois que toutes les voix sont entrées, en général quatre, le compositeur joue avec le sujet et la réponse et les combine avec des variations plus ou moins complètes qui amènent parfois d'autres thèmes. [...]
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