Le mot latin feodum ("fief") vient du germanique "fihu", qui signifie "bétail", car ces deux mots désignent au départ le bénéfice au sens large, à l'époque carolingienne. La concession du seigneur au vassal en échange de services est un élément essentiel. Le lien féodo-vassalique trouve son origine dans la vassalité franque puis carolingienne, par le biais d'un rituel d'entrée appelé recommandation puis hommage et appuyé par le serment sur la Bible ou une relique. Au XII° siècle, les charges se patrimonialisent (le fief est héréditaire depuis les Carolingiens), mais les liens de vassalité restent personnels. Le vassal a plusieurs devoirs : service d'ost (servir l'armée), aide financière pour la rançon de son seigneur, pour l'adoubement du fils aîné et la dot de la fille aînée et pour les campagnes militaires. La féodalisation est un long processus qui n'aboutit qu'au XIII°. Le premier âge féodal (XI° - début XII°) voit la fragmentation des pouvoirs : le lien vassalique est surtout pratiqué à l'échelle du châtelain ; pour remédier au problème des hommages multiples, l'hommage lige se développe, obligeant en principe le vassal à servir en priorité son seigneur lige.
[...] On y trouve également des églises à files de coupoles ; nombreuses sont celles qui choisissent la coupole sur pendentifs importée de l'empire byzantin. Sculpture romane La sculpture romane se caractérise surtout par sa soumission au support, entretenant un étroit rapport avec l'architecture. Elle se positionne sur les jointures : chapiteaux, écoinçons, trumeaux (apparus pour soutenir les lourds linteaux et tympans) . Elle fait aussi preuve d'une grande inventivité dans le renouveau du bestiaire, avec des monstres très différents de l'Antiquité, parfois hérités de l'Orient en particulier sur les tailloirs, une invention médiévale. La figure humaine renaît en sculpture. [...]
[...] L2 S1 Monde médiéval Age roman 1050-1250, P 21 Sainte-Bénigne (Dijon) 1001- Axonométrie. 2.Elévation de la rotonde (déjà à Saint-Germain d'Auxerre) 3. Chapiteau de la crypte. Sous Guillaume de Volpiano, l'abbatiale est reconstruite avec un chevet à rotonde où se superposaient 3 étages voûtés : crypte, niveau de sol et tribunes. L'espace central recevait une voûte en coupole et une tour cylindrique couronnait les tourelles d'escalier. Saint-Lazare (Autun) 1120-1150 Fragment du linteau, bras gauche du transept : Eve (un des plus anciens grands nus médiévaux). [...]
[...] L2 S1 Monde médiéval Age roman 1050-1250, P 5 Architecture défensive Historique du château de pierre L'apparition des premiers châteaux est estimée aux alentours de 1000 grâce à la tapisserie de Bayeux. Ce sont des mottes féodales (tertre et tour), souvent agrémentées d'une basse-cour et où l'on retrouve une chapelle, la demeure seigneuriale et les communs. Les premiers châteaux en pierre sont antérieurs au XII° (voir Loches . Selon Guillaume le Conquérant, on juge qu'il y a fortification lorsque fossé et talus dépassent les 4 m de haut. A la fin - début on rencontre en Normandie et Angleterre des châteaux à enceinte polygonale. [...]
[...] La puissance d'un lignage double les liens féodo-vassalique et se mesure à la capacité à rassembler autour de lui cadets et parents par alliance. On impose au fils aîné d'avoir une épouse de classe au moins égale à la sienne (hypergamie) et on n'hésite pas, pour s'attacher les sires, à marier ses propres filles à moins noble (hypogamie). Les familles princières et chevalières se justifient par un ancêtre mythique, et une certaine conscience dynastique se forme, ancrée sur les nécropoles familiales et renforcée par le système anthroponymique : le nom du grand-père passe au petit-fils aîné. [...]
[...] La construction de Durham, illustrant la première phase de l'art anglo-normand, commence sous Guillaume de Saint-Calais, d'origine continentale, et est consacrée 2 fois, en 1104 pour le choeur, en 1133 pour les extrémités occidentales. Le choeur initial se terminait, contrairement à aujourd'hui, par une abside sur chaque vaisseau. Au sud se trouvent le cloître et le chapitre. Elle est aussi voûtée d'ogives retombant sur des piles avec des motifs de zigzags réalisés avant le montage sur les nombreuses pierres qui la composent. L'élavation possède trois niveaux : grandes arcades élancées (qui occupent une grande partie de la hauteur face aux proportions habituelles), tribunes et fenêtres hautes. [...]
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