Le Sacrifice d'Iphigénie, Carle Vanloo, critique, juge arbitraire, critiques d'art arbitraires
Le Sacrifice d'Iphigénie de Carle Vanloo exposée au Salon de 1757 a beaucoup fait couler l'encre des critiques d'art. Les critiques, négatives et positives, ont porté tort à l'œuvre et au peintre en raison de leur partialité et l'absence de nuances ; cette critique de la critique est présente dans les textes du Comte de Caylus et de Melchior Grimm.
Le premier texte écrit par le Comte Caylus datant de 1757 publié chez Duchesne. Le deuxième écrit par Melchior Grimm date de 1757 a été publié plus tardivement chez Furne en 1829. Il appartient au Correspondance littéraire et était donc à ce moment-là écrit en une quinzaine d'exemplaires destinés aux souverains éclairés. Il est sous la forme d'une lettre à Diderot, datée à Paris du 1er octobre 1757, date du Salon où était exposé le tableau de Carle Vanloo.
Le comte Caylus a étudié l'art et plus particulièrement l'antiquité. Il est reçu par la suite à l'Académie de peinture et de sculpture en 1731, et a écrit plusieurs ouvrages, relatifs à la peinture, la sculpture, la mythologie et l'Antiquité. Quant à Melchior Grimm d'origine allemande s'installe à Paris en 1748. Il se lie d'amitié avec Rousseau puis avec Diderot. En 1753, il prend la direction de la Correspondance littéraire, une gazette manuscrite fondée en 1747 puis arrêtée.
[...] Enfin, l'artiste ne verra l'œuvre que d'un point de vue technique et par rapport à lui. -M. Cochin donne une réponse sage et mesurée (Grimm fait d'ailleurs l'éloge de Cochin "comme tout ce qui est sorti jusqu'à présent de sa plume" (l.53). Toutefois, il a tendance à catégoriser les arts, d'un côté le dessin, de l'autre le coloris (s'inscrivant dans la querelle de 1673). "Monsieur Cochin dit qu'on ne peut pas réunir toutes les parties de l'art, que l'une exclut souvent l'autre, et il croit que la supériorité dans le dessin et celle d coloris ne sauraient s'allier ensemble." (l55-57). [...]
[...] SEANCE 4 : Le critique, un juge arbitraire ? Exemple autour de la querelle du Sacrifice d'Iphigénie par Carle Van Loo Le Sacrifice d'Iphigénie de Carle Vanloo exposée au Salon de 1757 a beaucoup fait couler l'encre des critiques d'art. Les critiques, négatives et positives, ont porté tort à l'œuvre et au peintre en raison de leur partialité et l'absence de nuances ; cette critique de la critique est présente dans les textes du Comte de Caylus et de Melchior Grimm. [...]
[...] Il ne fait que des éloges mais pas de critiques, pourtant tout n'est pas parfait. Il critique l'autre artiste Timanthe qui a peint le même sujet qui a pourtant des valeurs artistique mais dont il critique le parti pris de voiler le visage (qui est selon Grimm une "pensée sublime"). Même Caylus ne nuance pas son propos. III) Les écueils de la critique d'art : ne voir que ce que l'on veut voir La critique d'art n'est pas faite par une personne spécialisée dans la critique d'art, mais par des personnes ayant un autre domaine de prédilection tels que la littérature, l'histoire ou la peinture Et la critique d'art peut être également faite contre une personne ou pour une personne, et par conséquent ne souligner que les défauts de l'œuvre ou que ses qualités L'influence du domaine de prédilection du critique d'art -Il y a plusieurs types de juges énoncés par Caylus : les "Curieux" (l.10) et les "juges véritablement dignes d'attention, et plus redoutables" (l.25). [...]
[...] réponse En conclusion, Le sacrifice d'Iphigénie de Carle Vanloo présenté au Salon de 1757 a déchaîné les critiques bonnes et mauvaises. Caylus et Grimm ont écrit à son propos, et ont donné chacun leur appréciation sur le tableau puis la critique des critiques. En effet, la critique d'art est faite par des juges sans connaissances et partiaux (mais ils n'excluent pas la possibilité que la critique d'art puisse être faite par des juges connaisseurs et partiaux, Caylus en est l'exemple même.), et la critique d'art est aussi influencée par le domaine auquel appartient le critique (littérature, philosophie ou encore peinture). [...]
[...] -Les critiques d'art ont un impact certain sur la réception des œuvres d'art, que ce soit un éloge, une critique ou un silence dans la brochure du Salon. C'est d'ailleurs ce que constate Grimm "se plaindre également et de ses panégyristes et de ses censeurs", l "Les uns par les éloges outrés ont dégoûté le public de l'indulgence dont le peintre pouvait avoir besoin.") et le Comte Caylus (l. 22-24 "Les artistes savent assez le cas qu'ils doivent faire de ces fortes de juges : ils mettent avec raison au même taux et les censures et les éloges". [...]
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