Pontus Hultén Beaubourg Stockholm Georges Pompidou
Ce document est un approfondissement d'Histoire des Arts sur le Centre Beaubourg. Il tente de montrer l'importance de Pontus Hultén à Beaubourg, après son long séjour à Stockholm, les actions mises en place dans ses deux musées et ce qu'il rajoute à Beaubourg, faisant ainsi du musée un emblème national.
[...] Il attire aussi un public jusque-là ignoré en créant l'Atelier des Enfants, animation permettant d'initier les enfants à l'art en les faisant créer et en les laissant s'exprimer. De même, les visites guidées concernent ce public jeune puisqu'ils sont parfois invités à créer, avant de voir des œuvres, en rapport avec celles-ci. Par des actions somme toute très simples, Pontus Hultén va établir le Musée National d'Art Moderne et le Centre Beaubourg en tant que monstre culturel à l'échelle nationale, européenne et internationale. [...]
[...] Ensuite, nous verrons quelles adaptations il tente d'accomplir pour faire du Musée National d'Art Moderne une figure de proue de la culture française, nationale et internationale et en quoi cela est novateur et participe à la démocratisation des arts à la fin des annéees Karl Gunnar Pontus Vougt Hulten est né en 1924 et décédé en 2006 à l'âge de 82 ans, à Stockholm. Etudiant en histoire de l'art et en philosophie, il passe ses diplomes, et rédige une thèse à Paris sur la comparaison entre Spinoza et Vermeer. [...]
[...] Néanmoins, ce sont ces expositions, présentées très tôt après l'ouverture du Centre, qui décideront de son avenir puisque ce sont elles qui fidéliseront le public adepte de nouveauté et d'une forme d'art résolument novatrice. Ainsi, loin de désemplir, le Centre qui accueillit visiteurs le jour de son inauguration va attirer toujours plus de public, jusqu'à dépasser aujourd'hui les 8 millions de visiteurs. La particularité de ces expositions fut notamment la pluridisciplinarité qui était déjà caractéristique à Stockholm permit à Hultén de transmettre son ouverture d'esprit tout en mettant à l'honneur nombre de formes d'arts qui avaient très peu de reconnaissance « artistique » (le cinéma, qu'il a pratiqué un temps, était plutôt considéré comme une forme d'art populaire alors que la vision d'art élitiste persistait). [...]
[...] C'est lui qui instaura le roulement des œuvres des expositions permanentes dans le musée tous les trois ans. Il participe aussi à son enrichissement en achetant de nombreuses œuvres et en mettant en place une vaste politique de donations (et de dations) qui viendront renforcer la collection initiale importée du Palais de Tokyo ( ce qui provoqua d'ailleurs énormément de protestations de la part des Amis du Palais de Tokyo et des donateurs de ce musée). Les acquisitions viennent d'artistes Pop-Art, de l'école de Nice, des artistes d'avant-garde du siècle passé, de nombreux courants artistiques de réputation moindre, et permettent l'affirmation du musée en tant que pôle d'art contemporain majeur et international. [...]
[...] Devenu figure emblématique de l'art contemporain avant même que la France ait mis en route l'idée du centre Beaubourg, son succès retentira forcément jusqu'à Paris. Il se fera remarquer lors de sa rencontre avec Georges – alors Premier Ministre – et Claude Pompidou visitant le musée, et c'est probablement cette rencontre qui fut décisive pour le futur choix du directeur du MNAM, quelques années plus tard. Répondant à l'invitation de Robert Bordaz de prendre ce poste, il commence déjà, avant même que le Centre ait été construit, à construire les bases du musée qu'il devra diriger une fois construit, notamment en acquérant des œuvres d'artistes contemporains ou ayant marqué les décennies précédentes – il achète par exemple la Boutique Ben appartenant à Ben Vautier en 1975 – et décide des futures initiatives nouvelles qu'il mettra en place au musée. [...]
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