Dialogue de M. Coypel. Premier peintre du Roi, sur l'exposition des tableaux dans le Sallon du Louvre, en 1747, Coypel, ouverture de la critique d’art aux connaisseurs, compte-rendu de l'exposition, plusieurs qualités nécessaires au critique d'art
"Les gens d'art ont une langue à part, dont on doit se servir le moins qu'il est possible quand on n'écrit pas uniquement pour eux, sans quoi l'on court le risque de ne pas être entendu de beaucoup de lecteurs, et l'on est presque sûr de leur déplaire" a déclaré l'Abbé Leblanc dans sa Lettre sur l'exposition des ouvrages de peinture, sculpture, etc., de l'année 1747 publié en 1747. Ainsi, la critique d'art doit puiser dans des connaissances de la peinture pour pouvoir en parler correctement ; d'où l'idée présente dans le texte de Coypel que l'ouverture de la critique d'art aux connaisseurs est fondée et légitime.
L'extrait écrit par le premier peintre du Roi, M. Coypel relatif à l'exposition dans le Salon du Louvre en 1747 et publié dans le Mercure de France en novembre 1751, est un dialogue mettant en scène deux personnages, Dorsicour et Celigni, deux personnages imaginaires qui sont porteurs d'une thèse respective. Cette forme de texte peut renvoyer aux dialogues de Platon, mettant en scène Socrate et un tiers, pour confronter deux thèses contraires. En cela, le texte de Coypel apparaît comme un dialogue philosophique portant sur l'ouverture de la critique aux connaisseurs. Puisque l'auteur met en scène des personnages fictifs, on peut supposer que M. Coypel s'adresse à un public large, du moins celui qui a accès à la presse et plus généralement à la culture, soit des personnes nobles.
[...] Charles-Antoine Coypel, issu d'une famille de peintres célèbres, est né en 1634 et est mort en 1752. Il a été nommé premier peintre du Roi Louis XV en 1747 et directeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il a également écrit plusieurs pièces de théâtre. Il a écrit "Dialogue de M. Coypel. Premier peintre du Roi, sur l'exposition des tableaux dans le Sallon du Louvre, en 1747" un an avant sa mort, pour donner un compte rendu de l'exposition au Salon du Louvre en 1747 qui devient bisannuelle à partir de cette année. [...]
[...] Ainsi, il avance des arguments à travers le personnages de Dorsicour : la critique d'art doit être l'affaire des connaisseurs, voire des amateurs, qui donnent leur sentiment sur des oeuvres pour ne pas porter de coup à la réputation des artistes. Toutefois, dans ce texte où deux thèses se confrontent, il faut souligner l'inégalité des arguments ; tout comme dans les dialogues de Socrate, Socrate possède beaucoup plus d'arguments que l'autre partie, ici Dorsicour ne rencontre pas ou peu d'oppositions. L'auteur critique le manque de connaissance des critiques d'art en matière de peinture. Cependant, n'y aurait-il pas conflit d'intérêt si un peintre se faisait critique d'art ? Ne deviendrait-il pas juge et partie à la fois ? [...]
[...] L'extrait écrit par le premier peintre du Roi, M. Coypel relatif à l'exposition dans le Salon du Louvre en 1747 et publié dans le Mercure de France en novembre 1751, est un dialogue mettant en scène deux personnages, Dorsicour et Celigni, deux personnages imaginaires qui sont porteurs d'une thèse respective. Cette forme de texte peut renvoyer aux dialogues de Platon, mettant en scène Socrate et un tiers, pour confronter deux thèses contraires. En cela, le texte de Coypel apparaît comme un dialogue philosophique portant sur l'ouverture de la critique aux connaisseurs. [...]
[...] Il y a donc un problème de défense ; la critique d'art venant souvent longtemps après l'exposition, les oeuvres d'art ne peuvent plaider leur cause. -Les critiques virulentes peuvent conduite l'artiste à ne plus exposer, et donc à ne plus s'exposer aux critiques (positives ou négatives), fondées ou supposées, qui nuiraient à leur talent. Tout d'abord, la critique d'art, au même titre que les salons, prend de l'importance. La critique d'art a pour vocation de rendre compte des Salons, notamment à travers des brochures. [...]
[...] L'importance et l'impact de la critique d'art sur le public et les artistes -En fait, la critique d'art se veut l'expression du public, mais elle a pour vocation d'être lu par ce même public. -La critique d'art influence l'impact ou le non-impact d'une oeuvre, c'est- à-dire que si la critique méprise ou omet une oeuvre, la réputation de l'oeuvre et par extension de son artiste souffrira : "je méprise ou par mes discours, ou par mon silence un nombre de tableau, le galant-homme souffrira." -Enfin, relever les défauts au vu et au su de tout le monde dessert également l'artiste, en effet cela tend à ressembler à une opprobre publique. [...]
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