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Contributeur à l'Encyclopédie, Denis Diderot (1713-1784), héritier du courant philosophique des Lumières françaises, polygraphe, contemporain de Rousseau et de Voltaire avec qui il échange, est également l'auteur d'un Supplément au Voyage de Bougainville (1779), conte philosophique du même registre que Candide ou l'Optimisme (1759) situé dans le prolongement de l'œuvre de Thomas More (Utopia, 1516) ou de Jonathan Swift (Les Voyages de Gulliver, 1721). Le présent texte est la définition qu'attribue Diderot au concept d'art, et ce au sein de l'Encyclopédie, œuvre parangon du mouvement des Lumières et publié en 1751.
Florian Métral, docteur en histoire de l'art, spécialiste de l'art à la Renaissance, s'intéresse à la représentation de la cosmogonie, soit la formation de l'univers et du monde visible, dans son ouvrage paru aux éditions Actes Sud en 2020. À vocation historiographique, l'ouvrage se révèle un apport scientifique à l'étude de l'évolution des représentations des personnages liés aux mythes classiques et à leur réappropriation à la Renaissance ; laquelle période voue un intérêt tout particulier pour les thèmes qui s'attachent à l'Antiquité grecque et romaine. Le passage présenté s'attarde sur la figure de Jupiter et sa réappropriation à la Renaissance.
[...] En héritier de cette « jupitérisation » du Dieu chrétien, le Jupiter et Thétis d'Ingres est une bonne représentation de ce qu'a pu produire des siècles de réappropriation. En effet, la synthèse néoclassique d'Ingres (mais c'est le cas pour Nicolas Poussin également, par exemple) au début du XIX[e] siècle, témoigne de cette jupitérisation de la figure de Dieu : souverain par sa volonté, fixant le spectateur d'une scène où la muse Thétis l'implore, doté des attributs de la masculinité et du sceptre du pouvoir, quasiment auréolé, le Jupiter d'Ingres est un Jupiter divinisé ou un Dieu jupitérisé. [...]
[...] À vocation historiographique, l'ouvrage se révèle un apport scientifique à l'étude de l'évolution des représentations des personnages liés aux mythes classiques et à leur réappropriation à la Renaissance ; laquelle période voue un intérêt tout particulier pour les thèmes qui s'attachent à l'Antiquité grecque et romaine. Le passage présenté s'attarde sur la figure de Jupiter et sa réappropriation à la Renaissance. Analyse du texte L'auteur intitule son extrait de l'étude de la figure de Jupiter à la Renaissance et de l'évolution des représentations « Jupiter creator mundi : de Dosso Dossi à Caravage ». La notion de creator mundi en latin renvoie explicitement à la convocation de l'imagerie de Dieu dans la Bible : le Créateur (du monde). [...]
[...] Définition : Art - Denis Diderot (1751), Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers - Jean Le Rond d'Alembert (2020) Définition : Art - Denis Diderot (1751) A. Contexte et présentation de l'auteur Contributeur à l'Encyclopédie, Denis Diderot (1713-1784), héritier du courant philosophique des Lumières françaises, polygraphe, contemporain de Rousseau et de Voltaire avec qui il échange, est également l'auteur d'un Supplément au Voyage de Bougainville (1779), conte philosophique du même registre que Candide ou l'Optimisme (1759) situé dans le prolongement de l'œuvre de Thomas More (Utopia, 1516) ou de Jonathan Swift (Les Voyages de Gulliver, 1721). [...]
[...] Ce qui est à rapprocher d'une figure démiurgique platonicienne qui serait le Premier moteur du monde, le Premier mobile, d'où l'association de Plotin du « dieu des dieux », c'est-à-dire Jupiter, « au démiurge de Platon ». Mais là aussi, l'auteur rappelle que le « statut de créateur » de Jupiter « ne va, pour autant, pas de soi dans la tradition antique » : il faut attendre l'Antiquité tardive et Plotin pour que Jupiter passe du statut de « garant du bon fonctionnement du cosmos » au « statut de créateur », soit une rationalisation qu'a intériorisé la Renaissance elle-même. [...]
[...] Ainsi en est-il de l'art ; la Raison, que les Lumières encouragent dans son expansion, doit permettre non seulement d'établir comme fin le bonheur des hommes, mais également la notion de Progrès qui se retrouve bien dans l'éloge fait aux arts mécaniques. En effet, derrière les arts mécaniques se dissimule la notion de progrès scientifique, mais également technique ; la dimension matérialiste du bonheur achève de consacrer la croyance dans le perfectionnement technique comme moyen d'atteindre et d'établir le bonheur des hommes. [...]
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