Le verrou, Jean Honoré Fragonard, tableau de genre, peinture de style Rocaille, passion, érotisme, symboles érotiques, victoire du vice sur la vertu, peinture libertine, péché originel.
Le verrou, aussi appelé Le viol, est une peinture peinte par Jean-Honoré Fragonard entre 1774 et 1778, de taille moyenne (73 cm × 94 cm). Il s'agit de l'un des tableaux les plus célèbres du peintre, une référence de la peinture du XVIIIe siècle et est un tableau de genre. C'est une peinture de style Rocaille qui est un mouvement artistique caractérisé par un décor particulièrement chargé. Les principaux représentants de ce style sont Antoine Watteau, François, Fragonard et Jean Pillement.
[...] La femme est dans une position inclinée où elle a la tête en arrière. Elle tend également un bras vers le verrou. On ne devine pas si elle cherche à fermer le verrou par elle-même ou si elle fait une tentative de fuite. La posture des personnages semble être à la fois violente et sensuelle. L'homme est vêtu d'une chemise, d'un caleçon de toile et est habillé selon son époque. Il a cependant ôté la culotte, ses bas, ses souliers, sa veste. [...]
[...] Le mouvement libertin s'est développé en Europe à partir du 17e siècle. À partir du 18e siècle, il s'agissait d'un mouvement à la fois culturel et littéraire qui revendique la quête des plaisirs. Le mot libertin vient du mot latin libertinus qui signifie l'esclave affranchi. Le libertinage d'après Robert Abirahed[1]est une licence de l'esprit qui rejette les croyances religieuses Les deux grands principes du mouvement sont d'abord la recherche du plaisir et ensuite affirmer sa façon de penser. Dans le domaine de la peinture, les principaux peintres libertins sont Watteau, Boucher et Fragonard. [...]
[...] Cette œuvre rappelle les mœurs libres du XVIIIe siècle. Le tableau illustre donc l'esprit de libertinage du XVIIIe siècle. Fragonard a permis de donner une liberté d'interprétation de son œuvre. [1]http://www.universalis.fr/encyclopedie/libertins/2-les-libertins-du- xviiie-siecle/ [2]ARASSE Daniel, Le détail : pour une histoire rapprochée de la peinture, Paris, Flammarion p. [3]ARASSE Daniel, Le détail : pour une histoire rapprochée de la peinture, Paris, Flammarion p. [4]THUILLIER Jacques, Fragonard, Paris, Skira coll. : La peinture p. [...]
[...] Le lit occupe la moitié du tableau et est un véritable symbole érotique. Le drapé du lit est omniprésent et est de couleur rouge. Le lit est en désordre où l'on retrouve les draps défaits, des oreillers éparpillés et levés vers le haut, le rideau du lit qui pend. Au pied du lit se trouve une chaise renversée avec des affaires dessus. Le dossier de la chaise est simple en médaillon datant du début de l'époque de Louis XV. À gauche de la chaise se trouve une petite table avec une pomme posée au- dessus. [...]
[...] Le verrou élimine donc tout danger extérieur. On a pu voir que la femme repousse l'homme ce qui laisse donc penser que cela a inspiré le deuxième titre du tableau : Le viol De plus, on peut expliquer que le fait que la femme ait encore ses vêtements est que le délaçage de la robe et du corsage de la robe prenait beaucoup de temps. Différents critiques d'art ont établi leurs interprétations comme Daniel Arasse qui selon lui[3], Le Verrou et L'Adoration des bergers sont deux tableaux complémentaires illustrant l'amour pour l'un et le désir pour l'autre dans leurs dimensions spirituelle, humaine et physique. [...]
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