Mantegna est né à Isola di Carturo en 1431 et mort à Mantoue en 1506. "Saint Sébastien" a été peint vers 1480, il mesure 255 cm de hauteur sur 140 cm de largeur. C'est une détrempe sur toile. Tout d'abord, quand on découvre l'œuvre dans la Grande Galerie du Louvre, on est très surpris par son aspect terne qui contraste avec les couleurs brillantes des tableaux voisins. Par exemple, en face du "Saint Sébastien", il y a "La Visitation" de Ghirlandaio, ses couleurs sont vives et la différence entre les deux est flagrante. Cette impression est liée à la technique utilisée par Mantegna, qui est donc la détrempe.
Les mots tempera et détrempe sont des synonymes. Ils désignent une peinture dont la substance utilisée pour lier les pigments est soluble dans l'eau. La nature différente de ce liant justifie l'emploi des deux termes : pour la tempera, l'œuf est utilisé et pour la détrempe, on utilise de la colle à base de peau d'animaux ou de la caséine (substance protéique présente dans le lait).
[...] Il permet de rendre la surface plus lisse, plus adhérente, tout en réduisant l'absorption de la peinture par le tissu). A l'opposé des panneaux de bois lisses et brillants, la trame irrégulière de la toile disperse les éclats de lumière et donne à la touche picturale un aspect vibrant. La technique de la détrempe associée à la toile semble appropriée pour des peintures qui cherchent à imiter la matière dense et opaque de la pierre. II. Les couleurs Les couleurs sont si diluées que la texture de la toile passe au travers. [...]
[...] Selon la formule de Giovanni Santi (le père de Raphaël), Mantegna apparaît comme le digne continuateur du style de l'Antiquité A partir des vestiges de l'art, des sources littéraires et des recherches entreprises par les humanistes, Mantegna cherche à restituer à travers la peinture une vision cohérente de la civilisation romaine. L'œuvre reflète l'habileté de Mantegna dans les effets de perspective et dans l'art du trompe-l'œil : il met en place un faux encadrement de porphyre et Mantegna a disposé les deux bourreaux de sorte qu'ils semblent sur le point de sortir du tableau comme pour rejoindre l'espace du spectateur. Le point de fuite est placé bas, il est situé à la hauteur des chevilles de saint Sébastien. [...]
[...] Ce point correspond à l'œil du spectateur et il est placé dans le tableau au même niveau que les yeux des bourreaux. Le spectateur adopte leur point de vue : il est humble devant le saint. Le point de fuite placé très bas, la vue en contre-plongée, la maîtrise du raccourci, donnent à saint Sébastien cet aspect monumental. Bibliographie L'atelier du peintre, dictionnaire des termes techniques, Larousse. [...]
[...] Saint Sébastien a été peint vers 1480, il mesure 255 cm de hauteur sur 140 cm de largeur. C'est une détrempe sur toile. Tout d'abord, quand on découvre l'œuvre dans la Grande Galerie du Louvre, on est très surpris par son aspect terne qui contraste avec les couleurs brillantes des tableaux voisins. Par exemple, en face du Saint Sébastien, il y a La Visitation de Ghirlandaio, ses couleurs sont vives et la différence entre les deux est flagrante. Cette impression est liée à la technique utilisée par Mantegna, qui est donc la détrempe. [...]
[...] L'œuvre est révélatrice du goût perfectionniste du détail chez Mantegna. Cela donne à ses tableaux un aspect admirablement fini, mais implique un travail lent. Elle révèle peut- être l'influence de la peinture flamande dont Mantegna a pu voir des exemples dans sa jeunesse à Ferrare (les deux bourreaux sont notamment représentés dans le style des peintres flamands). IV. La statuaire antique Saint Sébastien se tient debout, comme une statue, sur un fragment du bâtiment ressemblant à un socle. Il est représenté grandeur nature et à la manière d'un héros antique. [...]
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