L'oeuvre n'est pas romantique mais appartient à un néoclassicisme qui se fissure : la peinture de genre est traitée comme la peinture d'histoire et le « réalisme » submerge l'idéal. Les souffrances de l'être humain accèdent au rang de la peinture d'histoire, au grand genre réservé aux épisodes bibliques, aux exploits des héros grecs et romains et aux hauts faits des monarques. Parmi ces naufragés, Géricault aurait pu faire figurer un exemple de courage ou de résignation. Or il n'en n'est rien. Hommes et femmes souffrent, mus par le seul instinct de conservation. Ils sont dominés par une souffrance tout animale.
L'auteur du Radeau de la Méduse est mort à trente-trois ans, en 1824 c'est l'année des Massacres de Scio de Delacroix, et le romantisme a trouvé en lui un précurseur.
Mais son parcours est révélateur, dans sa complexité, de la crise profonde que connaît la peinture au début du XIXe siècle, par sa formation et son sens de la construction, par ses références classiques et son amour de David et Gros, Géricault se place comme un héritier des grandes traditions de la peinture, mais il sut enrichir son regard d'un réalisme absolu, d'une grande violence du regard sur la nature et d'un évident sens du mouvement qui le situent clairement comme un des premiers romantiques français.
[...] Le radeau de la Méduse, Théodore Gericault Théodore GÉRICAULT, Le radeau de la Méduse, Musée du Louvre, Paris 491x716cm. I. Récit de l'histoire Le titre fait référence à la frégate La Méduse qui faisait partie d'un convoi de 4 bâtiments en route pour le Sénégal. Nous sommes en juin 1816, sous Louis XVIII. Les navires transportent un nombre important de passagers : civils, militaires, scientifiques. Leur mission est de reprendre possession du Sénégal qui vient d'être restitué à la France. [...]
[...] La touche est large et grasse. La toile a aujourd'hui tendance à s'obscurcir et c'est dans un souci de conservation qu'une copie a été faite et exposée à Bordeaux. La couleur surprend : les vêtements et les chairs sont également d'une sorte de jaune franc, avec des reflets gris ou verdâtres, avec juste quelques notes de rouge réparties ça et là, comme des taches de sang. Mais c'est précisément la couleur de mourant que le peintre avait tant cherchée. L'œuvre évoque déjà la mort. [...]
[...] Gericault se révèle un exceptionnel dessinateur et un prodigieux constructeur de l'espace pictural, ajoutant à son œuvre une tension dramatique violente et une force des éclairages venant des peintres baroques napolitains et du Caravage. Références Site web http://www.pnba.mr/index.php?option=com_content&view=article&id=90&Itemid= http://gallica.bnf.fr lire le livre de Alexandre CORREARD et Henri SAVIGNY Le Naufrage de la frégate La Méduse faisant partie de l'expédition du Sénégal en 1816. http://jmomusique.skynetblogs.be/archive/2010/07/06/la-meduse.html Livre Tempête dans l'atelier de Géricault, Le radeau de la Méduse, par Pascale Perrier et Helene Masson Bouty Edition OSKAR. [...]
[...] Il représente le découragement et la mort. Le point central de la deuxième pyramide qui représente le croisement des lignes est le personnage qui représente l'espoir, la vigueur. Les 3 personnages du fond pointent le navire sauveur au fond du tableau. Les corps accrochés les uns aux autres par l'agrippement des mains et des bras constituent sur la pyramide humaine de l'élan vital, telle une statue de l'espoir. Notre œil parcourt ce tableau dans deux sens, l'un, de la mort vers l'espoir, l'autre vers la lumière qui arrive dans le sens contraire du vent. [...]
[...] Elle donne l'évocation de la mort déjà à l'œuvre. Gericault a utilisé des personnages aux couleurs de peau différentes afin de produire des contrastes, notamment dans la silhouette du naufragé qui se détache sur l'horizon clair. Sur un plan symbolique, cette union d'hommes de races et de conditions différentes contribue à l'universalité du message d'espoir exprimé dans le tableau. VI. Détails du tableau Conclusion Le réalisme submerge l'idéal L'œuvre n'est pas romantique, mais appartient à un néoclassicisme qui se fissure : la peinture de genre est traitée comme la peinture d'histoire et le réalisme submerge l'idéal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture