«Les mouvements du corps, les gestes des bras et des mains, la pose de la tête, le jeu des muscles du visage, la forme de la bouche, l'éclat des yeux, sont autant d'indices physiques qui révèlent la vie profonde, intime de chaque être : par le truchement de ces signes, il est permit d'entrer en contact avec l'immense domaine de la vie intérieure de chaque homme, avec le monde délicat et captivant des sentiments, de l'intelligence et de l'âme».
Hans Memling est né à Seligenstadt, en Allemagne, vers 1435-1440. Il faut savoir que nous disposons de peu d'informations concernant sa biographie. On sait néanmoins qu'il commence son apprentissage dans sa ville d'origine, avant de gagner Bruxelles, en 1459-1460 au plus tard, pour travailler dans l'atelier de Rogier van der Weyden.
[...] On peut alors supposer qu'il se trouve près d'une autre source de lumière, artificielle par conséquent, pour qu'on percevoir aussi bien les détails de sa physionomie. D'autre part, la variation des ombres sur les arbres du deuxième plan semble également indiquer qu'ils sont éclairés par une lumière naturelle provenant de la gauche. Facture La peinture à huile permet au Memling un rendu matiériste impressionnant par la finesse des détails notamment, comme on peut le voir dans la chevelure du personnage. [...]
[...] En s'appuyant sur les primitifs flamands,, il les dépasse et jette les bases du portrait de la Renaissance dans les anciens Pays-Bas. Le cadrage rapproché, l'amplification spatiale par un fond de paysage et le réalisme sculptural constituent sa nouvelle approche du portrait. INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Ouvrages généraux Gigante L'art du portrait, Paris : Hazan, DL 2012, pp.191 Panovsky E. ; traduit de l'anglais par Le bourg D., Les primitifs flamands, Paris : Hazan pages, pp à 639 Maryan W.A, Win Blockmans A., Borchert T.-H. [...]
[...] On ne retrouve ce procédé stylistique, déjà appliqué par Van Eyck, que dans ces deux portraits. (Figure Jan Van Eyck (1390-1441), Portrait de Jean de Leeuw Vienne, Kunsthistorisches Museum Ces portraits ont en commun l'impression de proximité due au traitement introspectif de la physionomie des personnages, même si Van Eyck, lui, ne découpe pas les épaules et les bras de ses modèles. Le traitement de la carnation est le même, l'orientation du personnage de sept-huitièmes ainsi que la position de l'attribut. [...]
[...] La médaille à l'effigie de Néron est encore un rappel aux matyres. En effet, d'après les annales de Tacite (58-120), Néron avait fait persécuté et exécuté la communauté de Rome dans d'effroyables tortures C'est vers 1470 que des clients italiens commencent à ramener leur portrait dans la péninsule ou à les envoyer aux membres de leur famille restés là-bas. Les exemples de portraits de trois quarts en provenance des PAYS6Bas se multiplient. Cette formule a été adoptée dès 1430, voire avant, plus révélatrice et moins hiératique que la formule antique de prof, plus hiératique, restrictive. [...]
[...] Hans Memling, Portrait d'homme avec une monnaie de l'empereur Néron ou Portrait d'un homme à la monnaie, 1473-74 ? Hans Memling, Portrait d'homme avec une monnaie de l'empereur Néron ou Portrait d'un homme à la monnaie (Portrait de Bernardo Bembo 1473-74 panneau de chêne x 23.2 cm, Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, inv Les mouvements du corps, les gestes des bras et des mains, la pose de la tête, le jeu des muscles du visage, la forme de la bouche, l'éclat des yeux, sont autant d'indices physiques qui révèlent la vie profonde, intime de chaque être : par le truchement de ces signes il est permis d'entrer en contact avec l'immense domaine de la vie intérieure de chaque homme, avec le monde délicat et captivant des sentiments, de l'intelligence et de l'âme. [...]
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