Rembrandt Harmenszoon Van Rijn, dit Rembrandt, peintre et graveur hollandais né à Leyde en 1606 d'une famille aisée. Entre 1613 et 1615, il fréquente l'École latine pour se préparer à l'Université de Leyde dans laquelle il s'inscrit dès 1620. En 1622, il entre dans l'atelier du peintre Jacob Isaacsz van Swanenburch (1571-1638), dont il va être l'élève pendant trois ans. En 1625, le jeune artiste est probablement l'élève du peintre d'histoire Pieter Lastman (1583-1633) à Amsterdam pendant six mois. En 1626, il s'établit comme peintre indépendant à Leyde. Constantijn Huygens (1596-1687), secrétaire du stathouder Frédéric Henri, visite à Leyde, en 1629, l'atelier que se partagent Rembrandt et Jan Lievens (1607-1674). Il procure bientôt à Rembrandt des commandes importantes de la cour du stathouder à la Haye. À la fin de l'année 1631, le peintre quitte définitivement sa ville natale pour s'installer à Amsterdam. En 1634, il est reçu bourgeois d'Amsterdam et membre de la guilde des peintres de la ville. En 1642, il peint la Ronde de Nuit. Il meurt à Amsterdam en 1669.
[...] Rembrandt, dans ces conditions donne une nouvelle signification à ses personnages costumés, ses citoyens en armes qu'il fait avancer d'un bon pas vers leur propre postérité. La couleur: La recherche picturale de Rembrandt en matière d'espace à trait en particulier à la couleur dans toutes ces nuances. Rembrandt parvient à les couleurs, c'est-à-dire à les adoucir ou à les rendre plus claires en procédant à des mélanges pour suggérer l'espace de façon plus réaliste. Cette méthode de rendu spatial a été appelé en néerlandais le houding. [...]
[...] Dans cette partie droite de la toile, l'ombre profonde fait le reste. À gauche, avant que la bande ne soit coupée, il y avait trois personnages derrière Engelen, et seule la moitié supérieure des corps avait eu besoin d'être montrée. Il en résulte que les forment flottent à travers la toile enveloppées dans un nuage d'obscurité, au grand détriment des points d'appui. Emploi de la couleur Technique: Il ne semble pas avoir travaillé à partir de dessins de la composition entière. [...]
[...] Cet élément, ajouté postérieurement, n'est pas de la main de Rembrandt. Face au mur, une volée d'escaliers larges et de faible hauteur descend vers l'avant. Sur la gauche, les marches présentent un parapet avec un coin en pierre et un lourd anneau en métal; sur la droite, les marches s'arrêtent derrière le lieutenant Van Ruytenburgh. Seules les deux marches de devant sont visibles, mais la position élevée des personnages qui se trouvent au plus près de l'arcade suggère qu'ils se trouvent sur des marches. [...]
[...] L'art de Rembrandt est dominé par un clair-obscur commun à de nombreux peintres du siècle, mais qui prend cependant chez lui un sens très particulier: moins une opposition qu'une complémentarité. L'ombre met autant en valeur les volumes éclairés que ces derniers approfondissent le mystère des multiples objets tapis dans l'ombre transparente. Les corps venus à la lumière retourneront à l'ombre dans un moment et d'autres, à peine visibles, viendront alors les remplacer. La richesse des espaces de Rembrandt n'est pourtant pas celle du détail et de la précision. [...]
[...] La même croix en X se retrouve dans le motif que dessinent les piques sur la partie droite du tableau, à l'arrière-plan. La composition de La Ronde de Nuit repose également sur une double contradiction: un besoin d'unité et de précision associé à une diversité ainsi qu'à une grande agitation. Au lieu d'une coordination relativement uniforme du détail et de la combinaison de la couleur et du clair-obscur habituelle dans les portraits de groupe de la garde civile des contemporains de Rembrandt, La Ronde de Nuit montre une tension qui résulte des contrastes forts qu'elle contient, tension favorisée par une organisation dirigée entièrement vers un maintien de l'unité. [...]
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