Piet Mondrian (1872-1944) est un artiste difficile à classer par l'évolution de sa peinture tout au long de sa vie. Après avoir été inspiré par le cubisme représenté par Picasso et Braque lors de son passage à Paris en 1912, il s'en est détaché en s'intéressant davantage au dessin et aux parties du dessin plutôt qu'à la représentation du volume.
C'est dans cet objectif de simplification, voire de minimisation du dessin et du trait que s'inscrit son œuvre, abstraite, à partir des années 1920 dans le mouvement du néoplasticisme. Nous nous intéressons ici à l'une de ses dernières peintures, New York City, réalisée en 1941-1942 en référence à la ville qu'il a choisi de rejoindre lors de son départ de l'Europe au début de la Seconde Guerre mondiale.
[...] Son projet artistique et de faire varier des moyens élémentaires pour parvenir à un équilibre et son projet de société est une utopie dans laquelle une ville reprendrait ces moyens de base pour parvenir à une unité. Il semble au bout de sa pratique picturale et se rattache au travail de l'architecte qui a un réel pouvoir de transformer le monde grâce à sa création. New York est comme une promesse, sorte d'intermédiaire entre une nouvelle réalité et sa vision du monde. Bibliographie Piet Mondrian Seuphor, Michel (1901-1999) / Nouv. éd / Séguier / 1987 Piet Mondrian : sa vie, son oeuvre Seuphor, Michel (1901-1999) / Ed. nouv., corr. et augm. [...]
[...] Pour ce faire, il puise dans les éléments de sa grammaire pour représenter de manière abstraire certaines caractéristiques (qu'il sélectionne) de New York : l'absence de nature, l'horizontalité, la verticalité, la grandeur, l'idée d'infini. La ville n'est pas un sujet en soi, elle renvoie à d'autres idées, à d'autres notions. Pour appréhender l'œuvre de Mondrian, il est nécessaire de comprendre son univers, son état d'esprit et sa vision très particulière de l'art. Pour lui le réel n'est plus à représenter, il est à transformer. Il existe dans cette vision un rapport à la religion et aux notions de création, de pouvoir. [...]
[...] Nous avons vu dans un premier temps de l'analyse que le premier objectif de Mondrian est de délimiter les moyens dont il dispose. Il se limite volontairement aux trois couleurs primaires et à la non-couleur qu'est le blanc. Cela constitue une rupture avec les précédents mouvements. La réflexion n'est plus : j'ai un sujet, je cherche à le représenter mais je me donne un corpus de formes élémentaires, qu'est ce que je vais pouvoir produire à partir de ces éléments de base du dessin ? [...]
[...] La toile, carrée, est comme une fenêtre sur le Nouveau Monde, où l'on ne voit que New York ressenti par Mondrian, mais où on imagine que l'esprit de cette ville se diffuse au reste du monde. Pour lui New York est la ville d'une nouvelle énergie, d'un nouveau rythme calqué sur le jazz. Un monde régi par des lois simples. La construction architecturale de New York est loin d'être anodine, c'est une ville très géométrique et équilibrée dans laquelle l'homme a cherché à créer l'unité et l'harmonie entre les individus. C'est une vision idéologique de la société, où l'homme, totalement arrachée à la nature peut enfin vivre en harmonie avec ses pairs. [...]
[...] "New York City", Piet Mondrian (1941-1942) Piet Mondrian (1872-1944) est un artiste difficile à classer de par l'évolution de sa peinture tout au long de sa vie. Après avoir été inspiré par le cubisme représenté par Picasso et Braque lors de son passage à Paris en 1912, il s'en est détaché en s'intéressant davantage au dessin et aux parties du dessin plutôt qu'à la représentation du volume. C'est dans cet objectif de simplification, voire de minimisation du dessin et du trait que s'inscrit son œuvre, abstraite, à partir des années 1920 dans le mouvement du néoplasticisme. [...]
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