Géricault naît à Rouen le 26 septembre 1791, quelques jours après la promulgation de la Constitution française. En 1795, la famille s'installe à Paris. Géricault ira au Collège Louis Legrand, à l'époque nommé Lycée impérial, où il ne montrera aucun goût pour les études littéraires qu'il fera.
On parle de lui comme d'un artiste autodidacte. Pierre Bouillon, qui manifestait un grand intérêt pour l'Antiquité, fut son premier mentor et Carl Vernet son second pédagogue, qui lui, avait un attrait particulier pour les chevaux.
En février 1811, Géricault s'inscrit à l'Ecole des Beaux Arts de Paris. Il est noté comme l'« élève de Guérin » qui n'est d'ailleurs pas du tout satisfait de lui.
Le 23 mai 1812, Vivant Denon, directeur des Musées Impériaux, notifie au peintre Guérin qu'il interdit à Géricault, et pour toujours, l'accès du Louvre car Géricault se montre emporté et agressif. Guérin lui donnera finalement la possibilité d'y retourner. Cette attitude traduit d'une certaine façon son goût pour la révolte dans l'art, contre l'ordre établi.
[...] Il passe beaucoup de temps au Louvre, car il copie les maîtres. L'inventaire de son atelier recensera d'ailleurs plus de soixante peintures d'après les maîtres. Il copiera Rubens, mais plus que les Nordiques, les italiens ; Raphaël, Caravage et Titien. Le mythe romantique de Géricault a entretenu l'image d'un artiste hostile à toute formation académique. La réalité est en fait celle d'un élève attentif à l'enseignement de ses maîtres : l'étude d'après le modèle vivant et la copie d'après les tableaux de maîtres. [...]
[...] La Monomane de l'envie, dit aussi La Hyène de la Salpêtrière, ou encore La Folle, 1819-1820, Théodore Gericault La Monomane de l'envie, dit aussi La Hyène de la Salpêtrière, ou encore La Folle, 1819-1820, Théodore GERICAULT (1791-1824) Huile sur toile cm 58 cm, Lyon, Musée des Beaux Arts La circulation sanguine devient plus active ; la pression artérielle monte ; les artères de la tête battent fortement ; les yeux brillent et sont injectés de sang. Identification de l'œuvre Biographie de l'artiste Géricault naît à Rouen le 26 septembre 1791, quelques jours après la promulgation de la Constitution française. [...]
[...] En 1812, Géricault présente au Salon le Portrait de M. dit aujourd'hui Officier de chasseurs à cheval chargeant (Figure C). En 1814, il l'y présente à nouveau avec pour pendant le Cuirassier blessé quittant le feu (Figure D). Le 18 mars 1816, il se présente au concours de Rome, mais échoue. Il se décide alors à voyager en Italie par lui-même. De 1816 à 1817, Géricault se rend à Florence, Rome et Naples où il voit surtout des œuvres de Michel Ange et rend visite à Ingres. [...]
[...] La monomane paraît être dans une camisole de force. Cette femme semble terriblement vivante, dans la douleur et la déraison. Le cadrage de la composition est plutôt serré. Nous sommes face à un gros plan. Sans fond ni quelconque objet permettant au spectateur de détourner le regard, son œil ne peut se dérober à ce que lui montre l'artiste : la monomanie, simplement. La composition est fermée, n'ouvrant sur aucune perspective. L'ordonnance du tableau est simple : le buste d'une femme âgée dont on ne distingue même pas les bras. [...]
[...] Toute l'attention est portée sur les éléments physiques, sur ce visage qui dénote le trouble psychologique de la femme. Géricault insiste sur la tension qui le traverse et en fait une mimique, sur la crispation de la bouche et la fixité du regard. Il rompt ainsi avec les règles classiques du portrait, traditionnellement issu d'une commande et idéalisant le sujet. Ces portraits d'aliénés introduisent dans l'œuvre de Géricault, un réalisme presque scientifique dans la représentation comme dans le sujet de la peinture. Il est un des maîtres les plus profonds de la physionomie, de la peinture introspective. [...]
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