Diego Rodriguez de Silva y Velázquez (on dit Diego Vélasquez en français) est né à Séville en 1599. En 1617, il obtient sa licence de peintre. En 1622, il se rend pour la première fois à Madrid. Il exécute son premier portrait de Philippe IV en 1623 et est nommé « peintre du roi ». Il reçoit le titre d'aposentador mayor de Palacio (maître des appartements du Palais) en 1651. Ce poste lui apporte une reconnaissance sociale et une aisance matérielle, mais ne lui laisse que peu de temps pour la peinture. En 1659, Velázquez accède à la noblesse et reçoit l'habit de chevalier de l'ordre de St Jacques. Il meurt le 6 août 1660 à Madrid.
Diego Velázquez est largement reconnu comme le représentant suprême du siècle d'Or espagnol et comme l'un des plus grands artistes de son temps. De son vivant, il est admiré à Madrid et dans toute l'Europe. L'Autoportrait avec la famille de Philippe IV, de Diego Velázquez, est exécuté entre 1656 et 1657, il mesure 318x276 cm, et est conservé à Madrid, au Musée du Prado.
En 1734, la toile est endommagée par le feu qui a détruit l'Alcazar Royal de Madrid et est restaurée par le peintre de la Cour, Juan García de Miranda (1677–1749). La peinture fait partie de la collection du musée du Prado depuis sa création en 1819. Ce tableau n'est dénommé sous le titre de "Les Ménines", c'est-à-dire les demoiselles d'honneur, qu'à partir de 1843. Depuis toujours cette toile est considérée comme l'œuvre majeure du peintre.
[...] Le centre du groupe est occupé par la petite infante. Sur les 9 figures dépeintes regardent directement le spectateur, le couple royal ou nous-mêmes. La profondeur et la dimension sont rendues par l'usage de la perspective avec un seul point de fuite, par la superposition des figures contenues dans les différents plans et par l'usage de teintes et de jeux de lumière. À la naissance, en 1657, de l'infant Philippe Prosper, héritier du trône, le tableau subit des transformations. En effet, dans la première version vue par radiographie, ne figurent pas ni le peintre ni la toile dont nous voyons le revers. [...]
[...] La première lecture des Ménines se fonde sur la dimension sociologique du tableau. On y voit un subtil message à l'adresse de Philippe IV sur la libéralité du travail du peintre. En effet, les peintres du XVIIe siècle en Espagne ne bénéficient que très rarement d'un statut social élevé. La peinture y est considérée comme une technique et non comme un art. Velázquez s'est représenté et mis en valeur à l'intérieur du cercle des courtisans proches du monarque et de l'infante Marguerite pour manifester que la peinture est un art noble que fréquentent les rois. [...]
[...] "Les Ménines", Diego Velazquez Diego Rodriguez de Silva y Velázquez (on dit Diego Vélasquez en français) est né à Séville en 1599. En 1617, il obtient sa licence de peintre. En 1622, il se rend pour la première fois à Madrid. Il exécute son premier portrait de Philippe IV en 1623 et est nommé peintre du roi Il reçoit le titre d'aposentador mayor de Palacio (maître des appartements du Palais) en 1651. Ce poste lui apporte une reconnaissance sociale et une aisance matérielle, mais ne lui laisse que peu de temps pour la peinture. [...]
[...] Selon Antonio Palomino, le miroir reflète ce que Velázquez peint. Selon Michel Foucault (1926-1984), auteur de Les mots et les choses, le miroir reflète ce qui se trouve devant les personnages, les souverains Philippe IV et la reine Marie-Anne qui se trouvent ainsi à notre place. La question de savoir si l'observateur de la toile se tient près du couple royal ou s'il les remplace et voit la scène par leurs yeux est une question non tranchée et qui fait débat. [...]
[...] Elles ont en commun la nature du mythe qu'elles mettent en scène, il s'agit de 2 défis artistiques lancés à un dieu par un mortel. La pièce est percée de nombreuses fenêtres, mais seules la première et la dernière fenêtre éclairent la scène. Les personnages de cette œuvre sont parfaitement reconnaissables. Il s'agit d'un portrait de l'infante d'Espagne, Marguerite- Thérèse d'Autriche, née en 1651, placée au centre de la composition. On reconnaît la robe qu'elle portait dans L'infante Marguerite en blanc peint en 1656. [...]
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