Le sujet du tableau "Médée furieuse" est tiré de la tragédie d'Euripide, "Médée". L'héroïne s'apprête à assassiner ses enfants. Le garçon blond est inspiré de la Vierge aux Saints Innocents de Rubens. On peut voir la pyramide des corps : les deux enfants et leur mère ne font qu'un. Ce rapprochement évoque la passion maternelle.
La lumière entre dans la grotte par la gauche. Cette femme acculée fuit-elle pour protéger ses enfants ou pour les tuer ? Les différents éléments expriment la sauvagerie dans le décor – la grotte, la terre, les herbes – et chez les personnages – la chevelure de Médée, l'ombre sur son visage, la brutalité de ses gestes, les bras et les yeux des enfants.
[...] Prise d'une violente passion pour Jason, elle décide de l'aider. Mais Aétès ne tient pas ses promesses, les Argonautes dérobent la Toison d'or et doivent donc fuir. Une seconde fois, la Magicienne aide Jason en tuant Apsyrtos, elle disperse les morceaux de son cadavre qu'Aétès se doit de rassembler pour donner à son fils une sépulture digne d'un prince. La poursuite est donc ralentie et les Argonautes sont sauvés. Mais Jason a un devoir à accomplir : il doit retourner à Iolcos, en Thessalie, pour venger la mort de son père Aeson de Pélias, son demi-frère qui a profité du voyage de Jason pour usurper le trône. [...]
[...] Médée, bloquée par le cadre, est acculée à la dernière extrémité. Espace représenté La faible profondeur du tableau participe au climat émotionnel en rapprochant la scène violente du spectateur et en ne laissant aux personnages aucune échappatoire. LA PERSPECTIVE Perspective linéaire Delacroix connaît la perspective, mais elle n'a plus pour lui l'intérêt scientifique qu'elle avait à la Renaissance. En l'absence de lignes de fuite, quelques indications 1 situent l'oeil du spectateur à peu près à hauteur de la tête des enfants. [...]
[...] - Sa mère, Hécate** est souvent invoquée sous le nom de triple Hécate car elle est associée à plusieurs divinités de l'Olympe : Médée appartient à la famille des femmes expertes en magie. Elle est dotée d'une intelligence faite de ruse grâce à laquelle la force est vaincue. Ses sacrifices sont nécessaires pour calmer les vents, auxiliaires de désordre, destructeurs de moissons et qui engendrent les tempêtes. Elle concocte des philtres empoisonnés. Médée possède donc un pouvoir effrayant d'autant qu'elle est animée d'une passion dévastatrice. [...]
[...] Il tomba amoureux de Créüse, la fille du roi Créon de Corinthe, l'épousa et répudia Médée. Celle-ci, trahie, bafouée, répudiée, décida de se venger. Médée feint d'accepter cette nouvelle union et offre à la promise un vêtement imprégné d'un poison qui prend feu, brûle sa rivale et, selon certaines traditions, consume également le palais de Créon. Mais sa vengeance ne sera assouvie que lorsqu'elle pourra atteindre Jason au coeur : il faut le priver de sa descendance. Elle décide alors de tuer ses propres enfants : armée d'un poignard, elle va frapper la chair de sa chair : ses deux fils. [...]
[...] La lumière entre dans la grotte par la gauche. Cette femme acculée fuit-elle pour protéger ses enfants ou pour les tuer ? Les différents éléments expriment la sauvagerie dans le décor la grotte, la terre, les herbes et chez les personnages la chevelure de Médée, l'ombre sur son visage, la brutalité de ses gestes, les bras et les yeux des enfants. À cette barbarie s'oppose la richesse des bijoux : entre autres, le diadème de la reine bafouée. Sa détermination se lit sur le profil et le poing serré sur la dague, sa rage dans le rouge et le brun de la robe. [...]
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