Nu jaune, Jeune Finlandaise, Sonia Delaunay, peinture, fauvisme, expressionnisme, thème du nu, femme
À Paris, Sonia Delaunay intègre rapidement le milieu de l'avant-garde artistique et elle fréquente des peintres tels que Georges Braque, Pablo Picasso ou encore André Derain. Mais surtout, tout en continuant à être influencée par l'expressionnisme allemand, elle découvre les oeuvres de Paul Gauguin et le fauvisme : il s'agit du premier mouvement d'avant-garde, qui a été révélé au Salon d'Automne de 1905 et dont on doit le nom au critique Louis Vauxcelles, qui a qualifié ce salon de « cage aux fauves ». [...]
C'est dans ce contexte, dans cette effervescence artistique parisienne que la peinture de Sonia Delaunay commence à montrer un caractère fauve à partir de 1907. Cette année-là, elle crée notamment l'huile sur toile : « Jeune finlandaise », inspirée par les voyages de la peintre en Finlande lorsqu'elle était plus jeune. Depuis sa donation par l'artiste elle-même en 1964, il est conservé au Centre Pompidou à Paris. Puis, l'année suivante, en 1908, Sonia Delaunay a produit un autre nu féminin très coloré, intitulé « Nu jaune ».
[...] À Paris, Sonia Delaunay intègre rapidement le milieu de l'avant-garde artistique et elle fréquente des peintres tels que Georges Braque, Pablo Picasso ou encore André Derain. Mais surtout, tout en continuant à être influencée par l'expressionnisme allemand, elle découvre les ?uvres de Paul Gauguin et le fauvisme : Il s'agit du premier mouvement d'avant-garde, qui a été révélé au Salon d'Automne de 1905 et dont on doit le nom au critique Louis Vauxcelles, qui a qualifié ce salon de « cage aux fauves ». [...]
[...] De même, la « Jeune Finlandaise » présente une femme au buste nu, dont la peau est représentée en jaune. Un orange et même un rouge ont été choisis pour représenter la peau du visage et des mains croisées. Ainsi, par rapport à « Nu jaune », dans ce tableau, la démarcation entre les zones du corps est bien plus prononcée. La délimitation du cou est d'ailleurs particulièrement brutale. On retrouve aussi des couleurs vertes et bleus pour les ombres. Mais l'artiste a représenté ces dernières de façon plus libre et moins réaliste. [...]
[...] Au cours de cet exposé, on va donc se concentrer sur un tout petit échantillon de l'?uvre de Sonia Delaunay et notre objectif va être de déterminer comment "Nu jaune" et "Jeune Finlandaise" témoignent de l'exploration de la couleur et de la forme pendant la période fauviste de l'artiste, et en même temps, comment cela annonce sa transition vers l'abstraction. Deux ?uvres au croisement de multiples influences On peut dire que ces deux ?uvres se situent au croisement de multiples influences. [...]
[...] Avec la représentation de ces deux femmes, Sonia Delaunay s'émancipe donc de la tradition artistique, tout en questionnant les codes du masculin et du féminin. Durant sa carrière, elle va encore bien davantage rompre avec la tradition, notamment lorsqu'elle va embrasser l'art abstrait. Pour finir cet exposé, je vous propose justement de voir dans quelle mesure « Nu jaune » et « Jeune finlandaise » annoncent sa transition vers l'abstraction. [...]
[...] Dans une certaine mesure, Sonia Delaunay aussi semble jouer avec les codes du masculin et du féminin : Qu'est-ce que l'on voit en regardant le « Nu Jaune » ? Une femme dont la pose rappelle celle classique du modèle d'atelier et des odalisques alanguies, symboles de féminité et de volupté. On remarque aussi ses bas noirs, qui suggèrent qu'il peut s'agir d'une prostituée19. Ainsi, l'imaginaire de la sensualité féminine, voire même de l'érotisme est mobilisé. Et pourtant, en contraste, le corps de la femme est marqué à la fois par une hanche osseuse et par une épaule pointue20. [...]
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