Pierre-Henri Ducos de la Haille est né dans une famille de notables poitevins le 26 juillet 1889. Il grandit à Poitiers, dans le même bâtiment utilisé par le musée des Beaux Arts, tout jeune il est donc déjà bercé par le milieu. Il est admis en 1909 à l'école nationale d'art des Beaux Arts. En 1914, il part à la guerre, victime du gaz moutarde, il aura une santé fragile toute sa vie. Il reprend les Beaux Arts après la guerre.
Il reçoit l'enseignement de Paul Baudoüin, qui sera son maître à penser, et qui sera à l'origine d'un renouveau de la fresque dans le milieu de l'art, issu des influences des peintres de la Renaissance italienne. En 1922, Ducos de la Haille emménage à la villa Médicis à Rome, il est en contact direct avec les peintures de la Renaissance.
[...] L'animal a une musculature marquée, et une queue dont on ne peut voir le bout, c'est un symbole de puissance. On peut voir deux références dans le personnage de la femme habillé d'un tissu orange, soit il s'agit d'une vision de la Polynésie Française, où le Cheval marin représente la mer que l'on doit traverser pour atteindre ces terres. Ce qui expliquerait pourquoi en face d'elle se trouve le continent américain possédant le même animal, les mêmes caractéristiques. Soit, il s'agit d'une vision du Moyen-Orient, où la figure de l'hippocampe revient souvent dans les Milles et une nuit (le premier voyage de Sindbad le marin). [...]
[...] Le petit ange peut être symbole de la création du monde, les anges étant présents dans la genèse, mais ils sont surtout un moyen de communication avec Dieu. La peinture de De la Haille est marquée par une porté catholique. Sous la femme est disposé un rouleau vierge, où rien n'est marqué, ce qui laisse planer une part de mystère autour de la volonté de ce tableau. La nature est omniprésente, symbole de richesse, tous les convois vont en direction de la France au centre. [...]
[...] On peut dire en conclusion que De la Haille se détache de l'aspect figuratif, pour entrer dans un espace fictionnel de son œuvre. Il transforme la réalité de l'ailleurs en une vision purement européenne, très étroite, et ne prenant en compte que la richesse des peuples, ne s'intéressant ni à leurs modes de vie, ni à leurs comportements. La vision de la peinture sur la colonisation au début du XXéme siècle n'a , selon se modèle, aucune porté ethnologique. [...]
[...] L'imagerie coloniale et le peintre Pierre-Henri Ducos de la Haille Pierre-Henri Ducos de la Haille est né dans une famille de notables poitevins le 26 juillet 1889. Il grandit à Poitiers, dans le même bâtiment utilisé par le musée des Beaux Arts, tout jeune il est donc déjà bercé par le milieu. Il est admis en 1909 à l'école nationale d'art des beaux arts. En 1914, il part à la guerre, victime du gaz moutarde, il aura une santé fragile toute sa vie. [...]
[...] Tout le tableau est composé autour de ce personnage. Les deux hippocampes tirant normalement le char de Poséidon sont devant, comme si la France se plaçait comme un Poséidon, tiré par les puissants hippocampes. Tous les personnages du tableau sont des femmes, peut-être par symbolique de fertilité, ou de la mère, de la même façon que l'on parle d'une mère Nature, De la Haille parlerait de ''mère continent''. On peut y voir aussi de par leur nudité à tous, sauf la France au centre, un attrait à la volonté de séduction, d'être objet de désir pour la France au centre. [...]
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