La Gare Saint-Lazare s'inscrit dans la mouvance impressionniste. Cela se caractérise dans l'ensemble du tableau à commencer par le thème. En effet, Monet aborde un sujet très décrié à son époque, il s'agit de la modernité. Dans la toile, elle se caractérise sur tous les plans. Aux premier et deuxième plans ont voit trois locomotives ainsi que l'encadrement métallique qui est dans le style de Baltard. À l'arrière-plan, on a une vision de la ville de Paris modernisée par les grands travaux d'Haussmann.
Dans cette toile, l'Impressionnisme se constate par les jeux de couleur et de lumière. En effet, Monet, inspiré par William Turner, a la volonté de représenter l'influence de la lumière sur les choses. Dans La Gare Saint-Lazare, la lumière est une lumière naturelle. Elle illumine tout l'arrière-plan et se reflète sur les immeubles parisiens. Elle s'infiltre aussi par la verrière pour éclairer les voies de chemin de fer, créant des effets de clair-obscur.
[...] Il se sent alors inspiré par cet endroit et il peint sa série de toiles en 1877. L'idée lui vient de façon assez soudaine puisqu'un matin, il va voir son ami Auguste Renoir au saut du lit et lui dit : J'ai trouvé la gare Saint-Lazare ! Au moment des départs, les fumées des locomotives y sont tellement épaisses qu'on y distingue à peu près rien. C'est un enchantement, une véritable féerie. Bien plus que de vouloir représenter la modernité de son époque, Monet veut prouver qu'il est capable de représenter la vapeur qui est difficile à saisir. [...]
[...] En 1877, Monet peint sept toiles sur la gare Saint-Lazare qu'il expose chez Durand-Ruel. Les toiles sur cette gare sont nombreuses car Monet a fait le souhait de reproduire une même chose à différents moments de la journée. Cette volonté s'explique par le fait qu'un lieu n'est jamais le même selon la luminosité de l'endroit, selon les horaires et les pics de fréquentation de la gare. Comme un photographe, Monet a voulu représenter sa vie de peintre impressionniste. Comme de nombreux artistes impressionnistes, Monet vit à Argenteuil dans la banlieue du Nord-Ouest parisien. [...]
[...] Monet utilise des couleurs présentes dans son environnement dans le but de représenter sa vision du réel, c'est-à-dire celle d'une société en mutation connaissant son essor parla modernité. Enfin, la touche est rapide, ceci est révélateur de l'esprit du mouvement qui souhaite peindre un sujet dans l'instantané. En effet, Monet peut peindre une toile en un quart d'heure. Cette rapidité se remarque par la présence des coups de pinceau. L'interprétation Les peintres du XIXe siècle sont fortement influencés par l'essor de la modernité liée à la Révolution industrielle qui a commencé en Angleterre. [...]
[...] Après l'exposition à l'atelier de Félix Nadar, Monet expose dix-huit toiles en 1876 chez Durand-Ruel dont celle intitulée Madame Monet en costume japonais. Puis en 1877, il y expose trente toiles dont sept sur le thème de la gare Saint-Lazare. La peinture de La gare Saint-Lazare qui est proposée en étude est actuellement conservée au Musée d'Orsay. Il s'agit d'une huile sur toile dont les dimensions sont de 75,5 centimètres de large sur 104 centimètres de long. Il s'agit de petites dimensions qui s'expliquent par le fait que Monet peint en extérieur. [...]
[...] En 1865, Monet décide d'exposer ses œuvres au Salon. Ses peintures furent vivement commentées par la critique. En 1868, pour pouvoir exposer au Salon, il doit avoir recours au peintre Daubigny. Celui-ci intervient auprès du jury pour faire accepter Navire sortant des jetées au Havre. En octobre 1869, Monet part pour Bougival où il rejoint son ami Auguste Renoir à la Grenouillère. Ce lieu deviendra un sujet de peinture pour les deux artistes. Monet décide alors de s'y installer avec sa femme, Camille, et son fils, Jean. [...]
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