Kirchner est l'un des concepteurs de l'art nouveau. Nous nous en rendrons compte à travers les multiples œuvres qui illustrent sa vision d'une peinture moderne. Nous allons parler de six différentes œuvres et l'« Autoportrait en soldat » fera l'objet de l'analyse la plus approfondie. Cette analyse nous permettra une approche d'une œuvre majeure et d'entrer dans la problématique qui définit l'art du peintre. D'autres analyses plus sommaires de tableaux réalisées à des étapes différentes de la vie du peintre complèteront cet exposé.
[...] Par la couleur gris rosâtre de son manteau et sa tête comme du regard baissé, il occupe un rôle subordonné par rapport à la femme au manteau vert. Il est en situation de faiblesse. Kirchner n'a pas pour intention de peindre des portraits, mais bien davantage, des modèles caractérisés par une attitude significative du corps et de l'habillement. A l'arrière-plan, on observe plusieurs couples placés les uns derrière les autres, qui se dirigent d'un pas énergique du fond du tableau vers l'observateur. Les visages ne peuvent pas être vus avec précision, à l'exception de celui d'une femme en bleu qui est précis et lumineux. [...]
[...] Le geste est élégant. Le dos est dressé, le corps est fin, particulièrement la taille. Il s'agit d'Erna Schilling danseuse de cabaret que Kirchner va rencontrer sur son lieu de travail et qu'il épousera par la suite. A Davos, Kirchner écrira à son propos : Une fille attirante, mais triste, qui ne se sent pas digne de leur relation Sur le tableau, la jeune femme lisse ses cheveux dans une position très sensuelle, mais son reflet dans le miroir dévoile un visage mélancolique. [...]
[...] Ernst Ludwig Kirchner : maître de l'art expressionniste Comme des jeunes qui portent en eux le futur, nous voulons conquérir la liberté d'action et de vie, si difficiles à déraciner. Ernst Ludwig Kirchner, Autoportrait en soldat (Ill 27) 17 octobre 2011 Introduction : Autoportrait en soldat est une œuvre d'une période significative à la fois de la vie du peintre de Kirchner et de son œuvre. Elle reflète l'expressionnisme qui est le sien, entre les années 1910 et 1920 alors que son œuvre était plus politique. [...]
[...] Composition : Ernst Ludwig Kirchner compose ses œuvres à l'aide de couleur pure, volonté de retrouver primitive. Il utilise des couleurs fermes et vives, le jaune s'oppose au bleu, le rouge au noir. La réalité n'est pas respectée à la lettre, le but est d'exprimer la force d'un sentiment d'étrangeté, de désarroi. Le bleu accentue la tristesse du personnage et la froideur du modèle. Les rouges du fond du tableau et du moignon marquent la situation de guerre. Le coup de pinceau est vif et agressif, ce qui donne un certain dynamisme au tableau. [...]
[...] La cigarette au coin de la bouche accentue l'expression désabusée. Les épaulettes sont rouges et le nombre 75 de son unité présenté en jaune. Les épaules forment un arc qui enferme les épaules. Ces épaules tombantes contribuent à la tristesse du personnage. Mais le regard de l'observateur se porte sur une troisième tâche rouge, un des sommets du triangle des trois points rouges(les deux épaulettes): un moignon sanguinolent à la hauteur du cœur, ce qui interpelle le regard le plonge dans un sentiment d'horreur. [...]
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