Le sujet du tableau de Gustave Courbet "Un enterrement à Ornans" est celui des funérailles d'un défunt demeuré anonyme. On remarque une impression de masse comme Sabines de David ou Lances de Velasquiez. Il y a également deux révolutionnaires qui portent le costume « traditionnel » des révolutionnaires de 1792 et 1793. On remarque également la présence d'un chien et plus particulièrement un épagneul, le même que possédait Courbet depuis 1842.
Il y a aussi un crâne posé près de la fosse, détail macabre, qui vient rappeler que seule une décomposition rapide attend l'homme après sa mort. La fosse béante est placée au centre et en bas du tableau. D'après le paysage c'est-à-dire les falaises de calcaire situées en arrière-plan, les personnes se trouvent au nouveau cimetière d'Ornans (hors du village), inauguré en 1848. Tous sont Ornanais.
À quelques exceptions près, tous les personnages de l'enterrement ont été identifiés. On notera par exemple que le grand-père de Courbet, Oudot, un « sans-culotte », a été représenté à l'extrême gauche du tableau ; les propres sœurs de l'artiste ont posé comme modèles des pleureuses.
Quelques mois plus tôt, il faisait part à Wey de sa satisfaction après l'accord du curé Bonnet « j'ai non seulement obtenu du curé des habits d'enterrement, mais je l'ai encore décidé à poser, ainsi que son vicaire ». La diversité sociale du tableau est remarquable : les petits propriétaires vignerons d'Ornans côtoient les notables, parmi les rentiers, les artisans et les fossoyeurs, sous la direction spirituelle d'un curé de campagne.
[...] On y voit plus d'une quarantaine de personnes qui se réunissent pour enterrer un mort. De gauche à droite, on remarque les employés en uniforme c'est-à-dire les quatre porteurs qui portent des gants blancs et des grands chapeaux à bords ronds. Puis les cinq sacristains qui se trouvent derrière le curé et vêtus de blanc (l'un d'entre eux est le porte- croix). Ensuite, on trouve deux enfants de chœur, un qui lève la tête vers un porteur et l'autre qui porte l'eau bénite. [...]
[...] Les réactions furent violentes : Est-il possible de peindre des gens si affreux ? demandent des bourgeois dans un dessin d'Honoré DAUMIER. La critique décrit les personnages comme d'ignobles caricatures inspirant le dégoût et provoquant le rire Par exemple, DUPAYS dénonça chez COURBET un amour du laid endimanché D'autres diront Oh ! Les laides gens ! Et quel peuple ! Et quand on est fait comme cela . l'on devrait au moins avoir le droit de ne pas se faire peindre A ces critiques, COURBET répond : Je n'ai jamais eu d'autres maîtres en peinture que la nature et la tradition, que le public et le travail. [...]
[...] Le 21 juin 1840, il occupe son premier atelier rue de la Harpe. En 1842 il peint plusieurs autoportraits comme L'homme au chien noir ; L'homme blessé L'homme à la ceinture de cuir En 1848 COURBET revient à Ornans. Inspiré par son terroir il crée un style qu'il qualifie lui-même de réalisme. C'est donc un courant artistique visant à représenter le monde et les hommes tels qu'ils sont. COURBET, qui a jusqu'alors peu exposé au Salon, peut enfin y présenter une dizaine de toiles. [...]
[...] Il y a également deux révolutionnaires qui portent le costume traditionnel des révolutionnaires de 1792 et 1793. On remarque également la présence d'un chien et plus particulièrement un épagneul, le même que possédait COURBET depuis 1842. Il y a aussi un crâne posé près de la fosse, détail macabre, qui vient rappeler que seule une décomposition rapide attend l'home après sa mort. La fosse béante est placée au centre et en bas du tableau. D'après le paysage c'est-à-dire les falaises de calcaire situées en arrière-plan, les personnes se trouvent au nouveau cimetière d'Ornans (hors du village), inauguré en 1848. [...]
[...] COURBET expose régulièrement au Salon, les commandes affluent. Mais, agitateur par nature, c'est au cours de cette même période que COURBET peint son œuvre la plus provocante, L'Origine du Monde (1866). A la chute du Second Empire, COURBET est élu Président de la Fédération des artistes. En 1871, élu au Conseil de la Commune, Gustave COURBET n'est cependant pas garde national et ne participe donc pas aux combats. Arrêté par les versaillais le 7 juin, le peintre est condamné en septembre à 6 mois de prison et 500 francs d'amende. [...]
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