Dans la Grèce ancienne, les récipients possédaient toutes les tailles et toutes les formes et répondaient à tous les besoins. Cette œuvre est une coupe laconienne à figures noires. Elle vient de Laconie, une région située au sud-est du Péloponnèse ayant comme polis Sparte. Cette coupe est faite d'argile jaune rosé à engobe blanc grisâtre. Elle est composée de figures noires, inventées à Corinthe, et de rehauts rouges c'est-à-dire des touches d'une couleur plus claires sur une couleur plus foncée pour accentuer le modelé. Elle crée ainsi un effet de polychromie.
Cette coupe date d'environ 560-550 avant Jésus-Christ durant l'apogée de la période archaïque. Cette période est associée aux bases ainsi qu'aux fondements de la grande culture grecque. En quoi cette coupe illustrant la victoire d'Ulysse sur le cyclope Polyphème, véhicule-t-elle le message d'une Grèce « éducatrice » (Thucydide) ?
[...] Cette coupe date d'environ 560-550 avant Jésus-Christ durant l'apogée de la période archaïque. Cette période est associée aux bases ainsi qu'aux fondements de la grande culture grecque. Cette œuvre est attribuée au Peintre des Cavaliers. C'est un artiste anonyme de Laconie. Les commanditaires peuvent être soit une polis qui l'aurait commandé pour faire une fête religieuse souvent dédiée à Dionysos ou un aristocrate qui, quant à lui, l'aurait commandé en vue d'un banquet avec ses amis et sa famille. Au VIe siècle avant Jésus-Christ, avant que Sparte s'engage vers des alliances qui aboutiront en 550 avant Jésus-Christ, à la ligue du Péloponnèse, elle s'oriente vers des mouvements de colonisation qui touchent l'ensemble de la Grèce continentale. [...]
[...] Il est présent soit pour combler le haut de la composition dans un but esthétique, soit pour signifier que la scène se passe dans une grotte c'est-à-dire l'antre de Polyphème. Cette coupe illustrant la victoire d'Ulysse sur le cyclope Polyphème montre en réalité la victoire d'une brillante civilisation sur la barbarie. En effet, cette épopée fait l'apologie, à travers la figure d'Ulysse, d'un peuple grec aventureux qui sait s'adapter à toutes les situations et qui porte en lui les germes d'une Grèce éducatrice, d'une Grèce modèle qui brille par sa civilisation. D'un côté, Polyphème représente un géant horrible, le plus sauvage de tous les Cyclopes. [...]
[...] Sa bouche est ouverte et dentée. Il nage vers un objet cylindrique qui est marqué par un point au centre et qu'il va probablement avaler. Ses écailles sont marquées par des marques rouges et blanches. En réalité, cette coupe remémore la victoire d'Ulysse, roi d'Ithaque, contre le cyclope Polyphème, relaté au sein de l'Odyssée d'Homère. En effet, suite à la guerre de Troie, Ulysse accoste sur une terre insulaire. Ulysse emporte des jarres de vin, cadeau d'un prêtre d'Apollon, qu'il pense utiliser comme offrande aux habitants de l'île comme gage d'hospitalité. [...]
[...] Cette coupe est composée de cinq personnages et de deux animaux. Les hommes se trouvent au centre de la coupe, entourés par les animaux. Les hommes se décomposent en deux groupes. Tout d'abord, à gauche, quatre hommes nus sont en file indienne Ils tiennent un long bâton sur leurs épaules gauches qu'ils dirigent vers la tête du cinquième homme. Leur musculature, révélée par le nu héroïque, est développée en particulier au niveau des fessiers et des pectoraux. De plus, les côtes flottantes sont laissées apparentes. [...]
[...] Coupe laconienne "Ulysse et Polyphème " (560-550 avant J.-C.) Dans la Grèce ancienne, les récipients possédaient toutes les tailles et toutes les formes et répondaient à tous les besoins. Cette œuvre est une coupe laconienne à figures noires. Elle vient de Laconie, une région située au sud-est du Péloponnèse ayant comme polis Sparte. Cette coupe est faite d'argile jaune rosé à engobe blanc grisâtre. C'est une roche sédimentaire qui est revêtue d'une mince pellicule d'argile délayé pour rendre un aspect lisse à l'œuvre. [...]
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