Le nom de Jan Van Eyck apparaît pour la première fois comme celui du peintre et valet de chambre de Jean de Bavière, évêque non consacré de Liège. Il l'employa à la décoration de son château entre 1422 et 1424. Et comme Van Eyck, au moment de son engagement, est déjà désigné sous le titre de “maître”, on peut supposer que sa naissance ne se situe pas après 1390 environ. L'incertitude plane également quant à son lieu de naissance. Pendant des siècles, on a admis comme allant de soi qu'il devait être natif “d'Eyck”, c'est-à-dire de Maaseyck, près de Maastricht. Ses deux frères, Hubert et Lambert, ainsi que sa sœur Marguerite exerceront également le métier de peintre.
A la fin de son engagement en Hollande, il se rend à Bruges peu de temps. Le 19 mai 1425, il est nommé peintre et valet de chambre du Duc de Bourgogne Philippe le Bon et s'installe à Lille où il réside jusqu'à la fin de 1429. Il s'établit ensuite à Bruges, où il passa le reste de sa vie, remplissant la charge de peintre de cour tout en poursuivant les activités d'un maître peintre bourgeois. Il meurt le 9 juillet 1441.
[...] Amarrés dans le courant, les moulins à roue à aubes récupèrent la puissance du fleuve. On reconnaît dans le décor la flèche de la cathédrale d'Utrecht, le pont des arches de Liège, la cathédrale Sainte Gudule de Bruxelles, éléments empruntés à la réalité mais le paysage est imaginaire. Entre Rolin et Marie subsiste une ligne de carrelage vide qui marque la séparation entre deux mondes, du côté de Rolin, les bâtiments civils, du côté de la Vierge, les églises auxquelles elle est souvent comparée. [...]
[...] Pacht, Van Eyck and the founders of early Netherlandish painting, Londres p. 84-86. Y. Pauwels, paradoxes du réalisme dans l'œuvre de Jan Van Paris, La gazette des Beaux-arts, Déc pp. 204-209. J. Philippe, Van Eyck et la genèse mosane de la peinture des anciens Pays-Bas, Liège p 59, pp 133-134, p 136, p 137. - La representation de l'espace: E. H. Gombrich, L'art et l'illusion: psychologie de la représentation picturale, Paris pp. [...]
[...] Le monde flamand vit un naturalisme sensible où prédomine un goût certain pour le réalisme et le sens du détail. En définitive, les grands acquis de l'art eyckien resteront la suggestion d'intérieurs réalistes, la prédilection pour la peinture minutieuse d'objets quotidiens, la préciosité du rendu des matières, et les vastes paysages naturels atmosphériques. Jan Van Eyck, La Vierge du chancelier Rolin, vers 1430- x 62 cm, huile sur panneau de chêne, Musée du Louvre, Paris. Détail: portrait du chancelier Rolin. Détail: les deux personnages. Détail: le paysage. [...]
[...] Évolution stylistique dans la représentation de l'espace chez Van Eyck: Après la Vierge au chancelier Rolin: Jan Van Eyck, Sainte Barbara Royal Museum of Fine Arts, Anvers. La postérité: Rogier van der Weyden, Saint Luc dessinant la Vierge, vers 1450, Alte Pinakothek, Munich. A. Châtelet, G. Faggin, Tout l'œuvre peint des frères Van Eyck, Paris p. 94: “Nicolas Rolin, né à Autun en 1376, avait été nommé chancelier de Bourgogne et de Brabant en 1422, en 1445, il fonda l'hospice (Hôtel- Dieu) de Beaume et mourut en 1462.” C. [...]
[...] En contrebas, un paysage coupé en deux par un fleuve venant d'une chaîne de montagnes. Un pont sépare deux moitiés de la ville avec, à la droite, des places et des églises, et à gauche sur la rive qui fait face au soleil, un faubourg doté d'une abbaye, de maisons à redans, typique du Nord de l'Europe, ou à colombages, de forêts et de vignobles qui illustrent les paroles du Christ: suis la vraie vigne”. Et au bord du fleuve, des jardins et des pâturages. [...]
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