Le Camée à l'effigie de Philippe II d'Espagne a été fait dans l'entourage de Jacopo da Trezzo (1515-1589) sculpteur, orfèvre et médailliste italien, vers 1560 pour le roi Philippe II d'Espagne. Il a été serti en Espagne pour servir de pendentif mesurant 47x31mm. Il fait partie d'une collection particulière et est actuellement conservé au courtesy Albion Art Jewellery Institute à Tokyo.
[...] Il a été serti en Espagne pour servir de pendentif mesurant 47x31mm. Il fait partie d'une collection particulière et est actuellement conservé au courtesy Albion Art Jewellery Institute à Tokyo. Sur le camée en onyx brun rouge figure en blanc le portrait de Philippe II, représenté de profil vers la droite, portant une petite fraise froncée, une gorgerette, une cuirasse et une cape. Figure aussi l'inscription PHILIPPUS REX HISPANIA sur la bordure. Le camée est monté dans un cadre d'or et d'émail noir serti de huit diamants taillés en table alternant avec des quadrilobes noirs et or. [...]
[...] La Renaissance est une époque où les souverains se parent volontiers de bijoux, documentés par des portraits et des inventaires, mais il est pratiquement impossible de déterminer l'origine. Nous savons que ce camée de Philippe II a été fabriqué en Italie et serti en Espagne. C'est l'époque de diffusion d'un style international à travers l'Europe, de formes et de motifs, par les artistes et artisans qui entre autres, travaillent pour les cours étrangères. Le monarque espagnol a ici fait appel à des artistes italiens dirigés par Jacopo da Trezzo. Cet art prend son origine en Italie, lieu de redécouverte de l'art antique. [...]
[...] Il est, comme la plupart des autres camées commandés par le roi, qui sont conservés au Palazzo Pitti à Florence, au musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg, au British Museum ou dans la collection d'Elisabeth II au château de Windsor, destiné à être offert à ses favoris, à son entourage. Nous pouvons en voir un dans la main de l'infante Isabelle Claire Eugénie, la fille de Philippe II, dans une oeuvre de l'école de Sanchez de Coello, peinte vers 1585 et conservée au Prado à Madrid. La jeune fille désigne ici son appartenance à la famille royale d'Espagne, montrant le portrait de son père, diffusant ainsi son image qu'il avait faite reproduire sur des médailles et des camées. [...]
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