Je vais vous présenter un autoportrait, celui du peintre italien Carlo Maratta ; il s'agit d'une huile sur toile de taille moyenne, 100 x 82,5 cm, exposé au Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles.
Carlo Maratta dit aussi Carlo Maratti et Charles Maratte est né en 1625 à Ancône et mort en 1713 à Rome. Il est arrivé très jeune, à 12 ans, dans l'atelier d'Andrea Sacchi à Rome. Au cours de sa vie, il réalise de nombreuses commandes notamment pour six Papes, dont Clément XI ; ce dernier l'a d'ailleurs nommé chevalier en 1704.
Son style évolue au cours de sa vie : de l'entrée dans l'atelier jusqu'en 1650, il peint à la manière de Sacchi, et s'attache à l'étude des peintres l'Albane, Guido Reni pour la préciosité et Titien pour ses couleurs vibrantes. En 1650, son Adoration des bergers marque son changement de préoccupation. En raison des échanges avec d'autres artistes au sein de l'atelier de Sacchi, notamment avec Bellori et Poussin, Maratte passe d'une conception picturale et coloriste à une conception linéaire et intellectuelle. Sa peinture associe le classicisme académique au mouvement baroque, l'étude des grands artistes du XVIe siècle au renouveau artistique italien initié des Carrache, ce qui a fait de lui un des premiers peintres de l'école de Rome.
Si Maratte a été une figure majeure de la peinture à cette époque, il a aujourd'hui sombré dans l'oubli. Pourtant, sa production énorme a dominé l'art romain du XVIIe siècle jusqu'au début du XVIIIe, à Rome, mais également hors de Rome. Il a traité tous les domaines : tableaux d'autel, décorations à fresque, cartons de tapisserie, sujets profanes, et surtout, les portraits. Il est d'ailleurs un portraitiste renommé du XVIIe siècle italien.
[...] Pourtant, sa production énorme a dominé l'art romain du XVIIe siècle jusqu'au début du XVIIIe, à Rome, mais également hors de Rome. Il a traité tous les domaines : tableaux d'autel, décorations à fresque, cartons de tapisserie, sujets profanes, et surtout, les portraits. Il est d'ailleurs un portraitiste renommé du XVIIe siècle italien. Son Autoportrait en est un excellent exemple. Le peintre s'est représenté au centre et occupe la majeure partie du tableau ; il est en train de peindre, tenant d'une main un pinceau, de l'autre un tableau. [...]
[...] La double fonction du peintre : le peintre comme modèle Longtemps refusé aux artistes, l'autoportrait est l'acte le plus significatif de la démarche de reconnaissance de l'individu. C'est un complexe de la réussite sociale et artistique de l'artiste ; l'Autoportrait de Maratte s'inscrit en effet dans cette logique de valorisation en tant qu'individu, modèle et artiste. Comme tout Autoportrait, il s'adresse à un spectateur. Il faut relever que le peintre regarde non pas vers nous, mais vers la gauche. En fait, c'est le tableau qui invite à entrer dans le tableau : il est hors champ, dos à nous et en cela, il frappe notre curiosité. [...]
[...] C'est surtout à travers le costume et la parure que le statut que veut montrer le peintre est évident. Maratte s'est représenté devant son chevalet, superbement vêtu à la mode de la fin du XVIIème siècle et emperruqués, il reprend ainsi le raffinement des portraits de Van Dyck ; notamment dans le rendu des tissus. Il apporte également un soin dans le rendu des boucles de sa perruque qui est typique de la fin des années 1670. Les boucles sont suggérées plus que dessinée ; il les représente grâce à la couleur et la lumière. [...]
[...] Autoportrait du peintre italien Carlo Maratta Introduction : Je vais également vous présenter un autoportrait, cette fois du peintre italien Carlo Maratta ; il s'agit d'une huile sur toile de taille moyenne x 82,5 cm, exposé au Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles. Carlo Maratta dit aussi Carlo Maratti et Charles Maratte est né en 1625 à Ancône et mort en 1713 à Rome. Il est arrivé très jeune, à 12 ans, dans l'atelier d'Andrea Sacchi à Rome. Au cours de sa vie, il réalise de nombreuses commandes notamment pour six papes dont Clément XI ; ce dernier l'a d'ailleurs nommé chevalier en 1704. [...]
[...] Mais il contribue aussi à la théâtralisation : le rideau drapé est utilisé au théâtre depuis le XVIe siècle pour départager les espaces ; en l'ouvrant, il dévoile une réalité seconde, ce qui semble être le cas ici : l'espace réel et intérieur où se trouve le peintre est séparé d'un espace extérieur. La mise en scène mettant en valeur l'activité de peinture L'autoportrait rejoint très souvent la défense de la peinture elle- même : en se mettant en avant, le peintre met aussi en avant l'activité de la peinture. Il s'agit en fait d'une mise en abyme de la peinture. Tout d'abord, le peintre s'est représenté en train de peindre. [...]
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