Tableau, Le Verrou, Jean-Honore Fragonard, péché originel, mouvement des lumières
Ce tableau peut être décomposé en deux parties, on remarque ainsi qu'il se construit autour des deux personnages dans la partie éclairée qui s'opposent au reste des objets dans une partie plus obscure. Cette découpe du tableau se fait selon une diagonale, à droite le couple qui tend vers le verrou situé en haut à droite du tableau et à gauche, le lit dans un désordre total. On observe aussi la présence d'une pomme représentant éventuellement le péché originel, celle-ci est posée sur une table à côté du lit dont les draps forment des angles très pointus.
[...] Quoi qu'il en soit, le libertinage est rappelé dans ce tableau par les deux éléments qui mettent en évidence le péché de chair, soient la pomme et le bouquet de fleurs. Ce personnage est dépicté comme libertin, qui, en s'opposant à l'éthique religieuse, remet en cause les dogmes de son siècle. Mise en perspective avec le texte de Montesquieu : Le libertinage, bien que peu évoqué dans les Lettres Persanes, rappelle le besoin de liberté réclamé par les Lumières. Cette liberté dans ce roman du sérail est incarnée par Roxanne, une des femmes d'Ouzbek, qui refuse quant à elle d'être la victime et d'être simplement considérée comme un objet ostentatoire et préfère mourir plutôt que de subir ce qui lui est destiné, être la victime de son mariage. [...]
[...] Analyse d'un tableau du XVIIIème siècle : Le Verrou Analyse du tableau: Ce tableau peut être décomposé en deux parties, on remarque ainsi qu'il se construit autour des deux personnages dans la partie éclairée qui s'opposent au reste des objets dans une partie plus obscure. Cette découpe du tableau se fait selon une diagonale, à droite le couple qui tend vers le verrou situé en haut à droite du tableau et à gauche, le lit dans un désordre total. On observe aussi la présence d'une pomme représentant éventuellement le péché originel, celle-ci est posée sur une table à coté du lit dont les draps forment des angles très pointus. [...]
[...] Cette scène est bien évidemment érotique mais il paraît légitime de se demander si cette jeune femme est bien consentante ou pas. En effet, elle est complètement soutenue par le jeune homme et semble alors inconsciente, on se pose ainsi la question de l'amour ou du viol ? Mise en lien avec les enjeux du mouvement des lumières : Cela mène donc au rapprochement de ce tableau avec le libertinage, courant de pensée caractérisant le siècle des Lumières. Les personnages ne sont ici soumis qu'à leurs désirs et peut-être la femme est-elle soumise à l'homme, mais cela montre un libertinage de mœurs avec un plaisir charnel explicitement exprimé. [...]
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