Luk Perceval est né en 1957 à Lommel, en Flandre. Il fréquente d'abord le théâtre amateur puis décide d'entreprendre une formation de comédien au conservatoire d'Anvers. Il appartient à ce qui
est appelé aujourd'hui la vague belge, qui est un mouvement artistique novateur des années 1980.
Ce mouvement est composé de jeunes artistes belges et flamands qui souhaitent rompre avec le théâtre traditionnel flamand trop inspiré du théâtre français, anglais et allemand. Tout en faisant partie de cette époque et en s'inscrivant par son travail, dans ce mouvement innovateur, le travail de Luk Perceval s'inscrit comme un électron libre par la singularité de son parcours.
[...] Celle-ci n'est plus qu'un amas de chaire dénudée, recroquevillée par la douleur. La mort ainsi dessinée évoque les crimes les plus ignominieux de l'histoire. Ainsi, le théâtre de Luk Perceval est engagé mais pas au sens du théâtre d'Ostermeier. Ici, cet engagement en passe par un terrain souterrain. Si la catharsis est rendu possible, c'est à la fois par des sensations très fortes qu'il impose au spectateur et par un jeu distancié et très consciemment effectué par des acteurs qui risquent eux même leur vie sur scène. [...]
[...] Tout en faisant partie de cette époque et en s'inscrivant par son travail, dans ce mouvement innovateur, le travail de Luk Perceval s'inscrit comme un électron libre par la singularité de son parcours. Son parcours: 1976: Il décide de poursuivre une formation d'acteurs au conservatoire d'Anvers, puis il y donne des cours. 1980: Il signe un contrat avec le théâtre anversois: le Koninklijke Nederlandse Schouwburg ( le KNS), un des plus grands théâtres en Flandre. 1984: Il quitte le KNS car la structure lui paraît beaucoup trop sclérosée, son fonctionnement est asphyxiant et laisse trop peu de place aux innovations artistiques. [...]
[...] Les comédiens sont dressés sur les plaques de marbre qui se dressent à un 1m40 du sol sur une longueur de 5ms cinquante et une largeur de 50 cm. L'espace s'offre et se dresse dans toute sa frontalité. Comment est nait cet espace? Luk Perceval a commencé ses répétitions sur un plateau nu, dans l'espace entier du plateau. Les comédiens se déplaçaient sans limites et Luk Perceval devenait fou, il a alors décidé de les placer sur un banc et de les faire jouer sur ce banc. [...]
[...] Tout ce qui n'est pas en rapport direct avec l'action et le nœud central de l'action est coupé. Les personnages qui servent à faire des détours où qui permettent d'expliquer la situation par la parole ont disparu. C'est comme si la réécriture avait été faite pour ne garder que la quintessence même de l'œuvre. Il s'agit de faire accéder à l'œuvre par un biais direct et abrupt peut-être, la réécriture et l'épure participe de ce travail et de cette volonté. [...]
[...] La deuxième fois, c'est Pyrhus lui même qui fracasse les bouteilles au moment où il décide de livrer aux grecs le fils d'Andromaque et d'épouser Hermione. La troisième fois, c'est Hermione qui brise une bouteille quand Pyrrhus revient sur son choix de la faire mère. Ces moments où le bruit vient agresser de manière physique le spectateur, (non qu'il soit surprenant mais il est violent) permettent par la suite de charger les silences d'une tension sans mesure. La violence du verre brisée résonne encore dans les corps et dans les voix. [...]
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