Il s'agit d'une amphore à panse de type A en terre cuite, retrouvée à Vulci (Italie) et provenant d'Athènes. Elle est datée aux environs de 530-520 avant J.-C. D'une hauteur de 58,20 cm pour un diamètre de 37,50 cm, elle est ornée de deux registres narratifs à thèmes mythologiques, l'un à figures rouges attribué au peintre d'Andokidès et l'autre à figures noires attribué au peintre de Lysippidès. Elle est conservée au Musée du Louvre à Paris, sous le numéro d'inventaire : F204.
[...] À l'image de l'amphore du Musée du Louvre, elle s'inscrit dans un cadre sur la panse. Au sommet de la zone figurée se découpe une frise représentant des palmettes noires opposées alternant avec des fleurs de lotus. Une mince frise verticale contient un motif noir en échelle, tandis qu'un simple trait réservé est présent au bas de la scène. Les anses sont décorées de motifs géométriques. À gauche, nous pouvons distinguer Athéna, debout et de profil, casquée et armée d'une lance. [...]
[...] Les mortels qui tentaient d'y pénétrer finissaient déchiquetés sous ses crocs empoisonnés. Malgré tout, certains mortels ou héros réussissaient parfois à l'apprivoiser. C'est le cas d'Héraclès, qui fut autorisé à ramener le monstre sur terre à condition de ne pas utiliser ses armes. Il posa donc sa massue au sol et de ses mains étouffa à moitié Cerbère avant de l'enchaîner. La présence d'Athéna n'est pas anodine, car elle est souvent représentée comme étant la protectrice des héros, notamment Héraclès ou Persée. [...]
[...] Les luttes et les rivalités ne trouvèrent leur solution que dans l'avènement du pouvoir personnel conquis par des tyrans qui s'appuyaient sur les artisans et les commerçants (les éléments les plus actifs et les plus dynamiques de la population), afin d'affaiblir le pouvoir des familles aristocratiques et des grands propriétaires. À Athènes, il s'agit de Pisistrate et de ses deux fils, Hippias et Hipparque. Ils soutenaient les paysans contre les grands propriétaires, mais favorisaient en même temps les classes urbaines en établissant un pouvoir basé sur la prospérité économique, ainsi que sur le développement de l'artisanat et du commerce. La production artisanale et artistique est féconde dans tous les domaines. [...]
[...] Au niveau de la céramique, apparait en Corinthe la technique des figures noires avec incisions et rehauts de couleur, et à Athènes vers 530 avant J.- C., celle à figures rouges. La technique de la fonte à la cire perdue va être maîtrisée ce qui va permettre de fabriquer des statues en bronze de grandes dimensions. Le vase que nous étudions dans cet exposé est une amphore à deux anses, utilisée lors des banquets pour le service des boissons, servant au transport et au stockage des liquides. En effet, les vases en Grèce correspondaient à des fonctions précises. [...]
[...] Il semble de plus assez étonnant que le Peintre d'Andokidès n'ait peint que des figures rouges. Il fut l'un des premiers artistes, voire le premier, à développer cette nouvelle technique, d'ailleurs de nombreux détails et motifs employés en figures rouges proviennent directement des figures noires. La transformation de la technique à figures noires en celle à figures rouges, est une innovation qui permet au Peintre d'Andokidès de tenter de donner vie à des schémas nouveaux d'une extrême élégance. Il semblait vouloir rompre avec la tradition archaïque à laquelle il était encore attaché. [...]
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