Note d'intention, cuisine, documentaire, Wiseman, court métrage
Cette note d'intention s'inscrit dans le cadre d'études cinématographiques et récapitule les choix adoptés pour la réalisation d'un exercice visant à la réalisation d'un film.
"Le documentaire alterne des scènes du matin, du milieu de la journée et du soir. Le montage, parallèle, a été réalisé de manière aléatoire quant à l'ordre des rushes, respectant ainsi l'idée que décrit Charlotte Garson comme une « équation où le montage équivaut à un démontage ». Après une présentation rapide de la cuisine, se succèdent des inserts, des scènes de petit-déjeuner, de dialogues, de préparation de repas, de jeux, etc. Le film se termine par une présentation plus détaillée dans la cuisine, seule séquence du film où le son n'est pas le son original du fragment, mais celui d'un autre passage dont l'image n'a pas été gardée au montage."
[...] Note d'intention - Cuisine dans une cuisine : documentaire à la Wiseman CUISINE DANS UNE CUISINE CONTEXTE ET PRISES DE VUE Le film est focalisé sur la cuisine de la maison de mes parents. Le tournage s'est étendu sur trois semaines, entre le 26 octobre et le 12 novembre 2022. Les plans du court métrage sont à l'origine d'une durée moyenne de trente secondes, pris par un appareil photographique de type bridge, principalement de jour. L'image est au rapport 1,77:1, en 4K, avec une fréquence de 30 images par seconde. [...]
[...] Passif puisqu'elle est l'épicentre des relations, le « repaire » dans lequel discutent, préparent à manger et mangent les personnes qui y viennent. Actif dans le sens où elle est un pôle d'attraction et un lieu dans lequel l'inactivité en soi n'existe pas. En d'autres termes, la cuisine véhiculait la vie hier, véhicule la vie aujourd'hui et la véhiculera certainement encore demain. Pascal disait : « par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends »4. De même, la cuisine en tant qu'espace développe une certaine attractivité sur tout homme ; de même, par son action et sa pensée, l'homme agit dans la cuisine, la connaît et la possède. [...]
[...] Dans une cuisine, on mange. Nonobstant, j'ai filmé très peu de repas, non pas parce que je ne voulais pas, mais parce que la cuisine n'est pas le lieu principal où les individus mangent. Mes acteurs prenaient déjeuners et dîners sur la table de la salle à manger, plus vaste et plus accessible que le bar de la cuisine. Mon documentaire, limité au thème de la cuisine, je n'ai pas filmé les repas dans la salle à manger. Bien plus que filmer des personnes, il s'agit surtout d'être passif avec la caméra, d'observer comme le fait Wiseman par son « extrême observationnisme »2. [...]
[...] L'intérêt du film est de faire ressortir ces tons et de rendre à la cuisine un aspect à la fois esthétique et inesthétique. 3. Des acteurs qui ne jouent pas Le film se concentre sur une période limitée dans le temps. « Je ne filme jamais une tranche de vie. »9 Cette phrase d'Hitchcock peut sembler compromettre le fondement de mon documentaire, mais ce n'est pas qu'une « tranche de vie » que je filme, c'est la vie telle qu'on peut la voir dans un documentaire, le récit d'une famille et d'une cuisine. [...]
[...] Pour Hegel, chaque art met en ?uvre une des possibilités de la beauté. Stanley Kubrick, l'un des cinéastes les plus influents de la deuxième moitié du XXe siècle, l'avait compris lorsqu'il a réalisé en 1975 Barry Lyndon5 dans lequel sont mis à l'honneur quatre arts : le cinéma, la littérature - adaptation d'un roman la musique - issue du répertoire classique - et la peinture - impression pour le spectateur de voir une peinture. Mon entreprise a été, non pas d'emprunter aux autres arts leurs qualités pour les intégrer à un documentaire, mais, de montrer en quoi un lieu en apparence banal, tel que la cuisine, peut se révéler être la source d'émerveillement et d'intérêt. [...]
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