Origine du questionnement. Le scénario méprisé. Le scénario ne devrait pas être méprisé. Objet de la recherche. Méthodes et moyens de la recherche. Contraintes du média filmique sur
le genre scénaristique. Le caractère visuel de l'écriture scénaristique. Exemple développé : traduction de l'aspect sécant. Exemple développé : Traduction de la conscience du personnage dans le scénario. Les possibilités scénaristiques concernant le découpage technique. Effet de sens induit par la description scénaristique des plans filmiques. Quelques principes généraux du découpage dans le scénario. Exemples de découpages techniques. Notation et sens de la musique dans le scénario. Contrainte touchant le dialogue. Contrainte induite à la faisabilité et au contexte financier. Instabilités du scénario
[...] Seuls, les situations cinématographiques où un personnage est l'auteur ou l'interprète d'une musique permet d'évacuer toute ambiguïté sur ce point. Par exemple, dans Bleu[72], Kieslowski utilise une musique explicitement rédigée par l'un des personnages du film. L'analepse Le retour en arrière est utilisé pour caractériser les personnages en indiquant leurs passés. Ce procédé est également un procédé littéraire. Dans, la peau de chagrin[73], Raphaël de Valentin est notamment défini par une très longue analepse qui explique quelle a été sa vie depuis quelques années. [...]
[...] L'imprécision du scénario s'explique par des raisons linguistiques. L'expression linguistique manque parfois pour exprimer chaque partie de l'image. La transcription par le langage, de l'intégralité d'une parcelle de la réalité, est irréalisable [207]. La transcription du cinéma, dans le langage verbal est sur ce point encore plus imparfaite. Le scénario, par rapport à la réalité filmée, accumule deux imperfections qui rendent sa vision forcément subjective. Une description trop longue du plan empêcherait le lecteur, de percevoir l'image dans son intégralité et de concevoir la succession de l'intrigue. [...]
[...] Or afficher un but pragmatique n'empêche en rien un texte d'être littéraire. Les poèmes de circonstance, comme ceux de Marot ou de Ronsard, avaient des buts pragmatiques. Les articles de journaux affichent le but pragmatique d'informer le public. Le roman ne possède pas d'ambition pragmatique. La variabilité scénaristique s'organise selon un processus d'isomorphisme. Les diverses étapes d'un scénario se caractérisent toutes par un processus d'«isomorphisme». Chaque forme scénaristique a pour but d'imiter au mieux la forme scénaristique précédente. Le scénario a pour but d'exprimer le synopsis. [...]
[...] Il lui est impossible, par contre, de noter l'intonation des dialogues. Il peut, à cette fin, utiliser des termes issus de la tradition théâtrale aparte", "doucement",etc). La transcription intégrale et objective d'une image n'est pas possible. Souvent, il ne dispose même pas de termes pour expliquer ce qu'il voit. Une description exhaustive de l'image prendrait une place extraordinaire, à la fois en temps de lecture et en nombre de mots. Cette pratique contredirait la contrainte qui exige que le temps de lecture du scénario soit égal à la durée du plan. [...]
[...] Scénario et littérarité Le scénario a tendance à élargir le concept de littérarité. La littérature est souvent associée à une stabilité du texte. Or le scénario se présente sous une forme multiple et instable. Le scénario contredit l'idée qu'un texte littéraire doit se présenter sous une forme définitive.Le scénario est modifié pendant le tournage. Au contraire, les autres genres littéraires présentent des œuvres plus stables. Le roman est constitué d'un texte qui ne se modifie pas autant que celui du scénario. [...]
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