Les Etats-Unis qui, selon un vieux cliché bien établi auraient toujours 20 ans d'avance sur notre petit hexagone, se sont rendus bien vite compte du potentiel créatif des artistes BD, Spielberg et Lucas en tête. Il est d'ailleurs fort à parier que si « Métal Hurlant » n'avait jamais vu le jour, « Star Wars » ou « Rencontre du 3ème type » auraient eu un aspect bien différent. Aujourd'hui, quelques 20 années plus tard, le cinéma européen en général et le cinéma français en particulier, se penche avec plus de sérieux sur ce 9ème art.
Il en convient alors de se poser la question suivante : Le cinéma et la BD sont-ils fait pour s'aimer et s'allier ?
Pour cela, dans un premier temps, nous réaliserons une analyse sectorielle en s'inspirant du paradigme SCP, puis nous nous interrogerons plus en profondeur sur les rapports entre la bande dessinée et le cinéma.
[...] Les éditeurs et les auteurs ont souvent préféré l'adaptation cinématographique sous forme de dessin animé. Astérix évidemment, a ouvert le bal avec un début sur grand écran en 1967 et un projet en route pour 2006. Tintin et Le Temple du Soleil (1969), La Ballade des Dalton (1978), Les Schtroumpfs (à partir de 1976) ou encore Corto Maltese (2002) ont tous eu l'infortune de ne pas trouver leur public. À croire que ce créneau là est maudit. Il faudra donc patienter jusqu'en 1999. [...]
[...] Les sesterces ramassés par ces deux succès ont donné des idées à la nouvelle génération de producteurs. On compte actuellement plus d'une vingtaine de projets de transposition de BD en live Le cinéma français semble enfin s'intéressé à ce patrimoine longtemps méprisé. POURQUOI UN TEL ENGOUEMENT : BD et cinéma ont toujours fait bon ménage, notamment aux USA. Malheureusement, dans notre pays, ce ne fut pas le cas pendant longtemps. En effet, des transpositions honteuses dans les années 60 ont vu le jour comme Les aventures de Tintin Tintin et la toison d'or Tintin et les oranges bleues ou Les Pieds Nickelés Dans les années 80 surgit la vague Hara-kiri/Charlie Hebdo avec Le Roi des cons Paulette Gros Dégueulasse et Vive les femmes d'après les œuvres de Reiser et Wolinski : de véritables catastrophes. [...]
[...] L'écriture fonctionne comme celle d'un feuilleton, ce qui explique le rapport de connivence entre la bande dessinée et la télévision, voire le cinéma. Hormis quelques exceptions, ou disons tentatives, les bandes dessinées francophones (françaises ou belges) ne sont pas parvenues à se transposer sur grand écran. Elles ont souvent trouvé leur voie sur le petit écran, sous la forme de série animée comme par exemple Michel Vaillant dans les années 60. Mais depuis une dizaine d'années, des stars comme Tintin, Achille Talon, Rahan, Iznogoud, Boule et Bill, Titeuf, Blake & Mortimer, Bob Morane ou encore Lucky Luke ont cartonné en prime time. [...]
[...] Aux vues de cette analyse, on constate que ce qui se passe entre le cinéma et la BD est quelque peu douteux. La seule chose de consolante est que visiblement, c'est un échange de bons procédés et que la plupart du temps, il en ressort du bon voire du très bon. LES PIEGES DU MONDE DE LA BULLE : Réaliser une adaptation respectueuse d'une bande dessinée au cinéma serait il une tâche impossible pour certains scénaristes et metteurs en scène ? [...]
[...] Toutefois, de petits éditeurs comme Delcourt réussissent à imposer peu à peu de nouveaux talents en se spécialisant sur le marché de la BD jeunesse. Certains indépendants font également leur apparition comme Vertic Graphic. Ces entreprises se démarquent par l'aspect innovant de leur production. A l'heure actuelle, les éditeurs mettent davantage en valeur les auteurs et situent les séries dans un genre bien déterminé (Ex : Policier, Aventure etc )De plus, des collections spécialisées sont crées afin de mettre en relation un thème avec un ensemble de bandes dessinées. [...]
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