L'aventure entre la province québécoise et le septième art révèle une étroite collaboration entre le gouvernement canadien et les productions cinématographiques, notamment par l'intermédiaire de l'Office National du Film, mais aussi une collaboration controversée avec les Etats-Unis. Produire et diffuser sont deux notions très distinctes, mais qui renvoient à une égale situation géopolitique québécoise.
Proche voisin et proche collaborateur des Etats-Unis, le Québec est un partenaire privilégié et /ou malchanceux de l'immense pays à la bannière étoilée. A la fois freiné et soutenu par le géant américain, le Québec bénéficie pourtant du statut de coproducteur pour de nombreux projets cinématographiques.
Travaillant main dans la main ou séparément, la Belle Province met à disposition des terrains ou des services pour la réalisation d'un film, comme des studios de tournage à Saint-Hubert, ou des adaptations en français, avec le studio montréalais Cinelume par exemple. Cinelume est présenté sur son site Internet comme une « référence dans le domaine de postproduction », mais surtout « la voix distincte du cinéma », référence à la dénomination de la province québécoise comme « société distincte ». La fierté du studio montréalais est de proposer des adaptations françaises de qualité dans un travail de doublage ou de traduction, grâce au potentiel important existant au Québec, souvent centralisé autour de Montréal.
La relation fusionnelle entre le Canada et les Etats-Unis est liée à la politique de libre-échange entre les deux pays nord-américains. Suite au traité de l'ALENA (Accord de Libre Echange Nord Américain) en 1994, la situation accorde la libre circulation des savoirs, compétences et échanges de services entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada. L'inconvénient notable surgissant dans le domaine de la culture est la liberté d'expression de la distinction québécoise. Comment exprimer sa liberté d'expression dans le cadre d'une politique de libre-échange ? Le Québec est enchaîné par un accord [de principe], qui le pousse, certes, vers l'avant, mais qui reste une dépendance.
[...] La comparaison entre le théâtre et le cinéma est un rappel des reproches de corruption (morale). L'Eglise catholique entretient deux principaux motifs d'opposition : la corruption et la dénationalisation ; la corruption se justifie, selon le clergé, par les contenus qui n'apportent que jeu immoral des passions dévergondage de l'imagination panthéon d'idoles frelatées dégénérescence du sens esthétique la dénationalisation se justifie par son effet d'acculturation. La censure mise en place par l'Eglise s'applique à divers points : la limitation d'âge du public - interdiction au moins de 16ans une réclamation de la fermeture des salles tous les dimanches, des coupures de films, et un contrôle du matériel publicitaire. [...]
[...] http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/March2007/20/c4550.html Cinéma/ Canada, p.62, Marta Dvorak (sous la direction de) Presses Universitaires de Rennes, Coll. Le Spectaculaire Le cinéma d'animation au Canada : une histoire d'échanges Pascal Vimenet, p.67, Cinéma/Canada, Marta Dvorak (dir) Presses Universitaires de Rennes, Coll. Le Spectaculaire Op cit, p.63, Pascal Vimenet L'Aventure du cinéma direct, p.22, Gilles Marsolais Seghers, Paris Jean Rouch, Juin 1963, Cahiers du Cinéma, n°144. La Crue, Gilles Groulx Septembre 1964 The story of French, Barlow J. & Nadeau p Portico Géopolitique de la Francophonie. [...]
[...] La presse a été l'un des premiers supports médiatiques à permettre l'expression franco-québécoise de voir le jour. Non seulement l'usage de la langue française, mais l'expression d'une identité à part entière naît. On peut également rappeler le manifeste Refus globale (1948), dont le titre symbolise clairement la position de ses collaborateurs, avec en tête son créateur, Paul-Emile Borduas. Bousculant les pensées traditionnelles, et surtout les acquis, ses interventions médiatiques participent à faire surgir petit à petit une conscience nationale québécoise, d'abord sous-jacente, puis émergente et désormais assumée. [...]
[...] Un Français devait généralement attendre de long mois avant de pouvoir visionner le même film qu'un Québécois en version française. Le délai d'attente lié au temps de traduction varie selon le lieu, au Québec ou en France, où la France a rattrapé son cousin du Canada. De nos jours, le délai d'attente pour ce même Français est beaucoup plus réduit, voire inexistant. En effet, la menace planant sur l'industrie du cinéma menée par les pirates cybernétiques pousse les producteurs et distributeurs à sortir leurs films en une date unique mondialement. [...]
[...] Au Québec, l'animateur travaille seul des mois durant. Cette tradition de petites productions veut non seulement que l'artiste contrôle toutes les étapes de fabrication et assume la réalisation de son film, mais aussi, souvent, qu'il se contente de matériaux modestes. L'approche cinématographique plus artisanale qu'industrielle distingue le cinéma québécois du reste du monde. Le cinéma québécois, et canadien globalement, se caractérise par un sens artistique remarquable et unique au monde, toutefois peu connu. Le cinéma canadien francophone est rarement importé dans les régions francophones du monde, encore moins sur des territoires anglophones, et il faut signaler que même sur le territoire canadien, les productions cinématographiques canadiennes ont peu de succès auprès du public (cf. [...]
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