Le cinéma est une industrie onéreuse et complexe, nécessitant un soutien au niveau national mais aussi européen. Cette idée d'une politique culturelle du cinéma n'a pas toujours été une évidence, ni pour l'Etat, ni pour les acteurs économiques. Mais face à la domination des productions Hollywoodienne, et la libre circulation des échanges, l'Europe a du mettre en oeuvre des aides pour essayer de contrebalancer le poids du cinéma Américain. Ces aides ont été tout d'abord d'ordre national, puis beaucoup plus tardivement d'ordre européen donnant naissance à des projets communs entre les pays. Cette nouvelle donne de mélange de culture, de savoir faire va-t-il donner naissance à un espace cinématographique européen ? (...)
[...] Or l'observation des pratiques de consommation de biens culturels donnent d'autres résultats: les phénomènes de starisation[6] conduisent au contraire à un resserrement continu des choix. Dans la mesure où nous nous trouvons dans une double asymétrie pour les biens culturels, quels vont être les moyens mis a la disposition des consommateurs pour accéder la connaissance des qualités d'un bien culturel tel qu'un film ? La consommation d'un film va supposer une large information préalable et donc un coût d'acquisition pour que le consommateur soit suffisamment informé. Cependant il n'existe pas une abondance d'information, le choix est assez limité. [...]
[...] Ils ne sont pas prêts à perdre leur pouvoir de décision La politique cinématographique du conseil de l'Europe Au cours des années 80, deux bouleversements majeurs ont affecté les marchés audiovisuels européens. En premier lieu, l'ouverture à la concurrence des marchés de la diffusion télévisuelle opérée dans la plupart des Etats membres se traduit par une demande accrue en programmes audiovisuels. Ce choc de demande constitue alors une opportunité pour permettre l'émergence d'une industrie audiovisuelle européenne. Pourtant, la concurrence des programmes non européens, parfaitement adaptée à la programmation des nouveaux diffuseurs privés et particulièrement compétitifs au niveau prix, risque de compromettre l'avènement naturel d'une telle industrie. [...]
[...] Les deux exceptions notables à cette tendance sont le Danemark films) et la France films). Ces deux pays avaient enregistré un volume de production exceptionnellement élevé en 2005 et la diminution de 2006 représente un retour à des niveaux d'activité plus normaux. Fréquentation des salles de cinéma dans l'Union européenne (2001 - 2006) - En millions d'entrées Fiche technique de la France Hobsbawn Eric Nations and nationalism since 1870 Cambridge University Press 1990 Gellner Ernest Nations and nationalism Oxford 1983 Economiste Indiens, Prix Nobel d'économie en 1998 pour ses travaux sur la famine, sur la théorie du développement humain, sur l'économie du bien- être, sur les mécanismes fondamentaux de la pauvreté, et sur le libéralisme politique. [...]
[...] L'avenir devrait être plus prometteur si l'on pense le cinéma à l'échelle européenne ce qui est déjà le cas dans plusieurs domaines : Scientifiquement : avec les recherches entreprises au sein d'institutions spécialisées tel l'Observatoire européen de l'audiovisuel, mais aussi dans les milieux universitaires Professionnellement : avec les collaborations artistiques, la création d'association transnationales. Publiquement : la survie du cinéma à l'échelle internationale se fait grâce aux systèmes mis en place pour améliorer la circulation des films européens. On souhaite donc défendre la diversité européenne, et la diversité de chaque cinématographie nationale. [...]
[...] C'est dans cette double optique qu'Eurimages a développé quatre programmes de soutien : une aide à la coproduction une aide à la distribution une aide aux salles une aide à la numérisation des projets soutenus par Eurimages La majorité (environ des ressources du Fonds, provenant des contributions des Etats membres, est consacrée au soutien à la coproduction. Cependant, d'éventuelles ressources obtenues auprès d'autres instances pourront contribuer à développer des actions complémentaires à définir par le Comité de direction. La France puis l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne sont actuellement les premiers contributeurs parce que leur marché du cinéma est particulièrement développé. Les projets vont être votés par les Etats membres, et étant donné les différences de contribution, il est logique que ce vote soit pondéré. Ainsi, la France dispose d'un nombre de voix plus important que l'Allemagne. [...]
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