Depuis plusieurs années déjà, les bibliothèques municipales ont réussi à dépoussiérer leur
image de lieux hermétiques réservés à une élite dans laquelle régnait une atmosphère
quasi-religieuse. Les bibliothèques d'aujourd'hui sont ouvertes à de nouveaux publics et à de
nouveaux supports, le fort succès des médiathèques le prouve. Ce succès est notamment
dû à l'ouverture à de nouveaux supports autres que le livre. En effet, la transformation des
bibliothèques commencée dans les années 1970 a fait entrer en leur sein les livres pour
enfants, les disques puis les CD, les partitions… mais aussi les films. Ce sujet nous attirant
particulièrement, nous avons choisi de nous intéresser à la conservation du patrimoine
cinématographique et à sa diffusion auprès du grand public. Ce phénomène des
vidéothèques insérées au sein des bibliothèques municipales nous paraissait être un bon
exemple pour approfondir le sujet car elles proposent des supports qu'on peut considérer
comme simples d'accès et attractifs même pour des publics peu habitués jusqu'alors à
fréquenter les bibliothèques.
Cependant, est-ce réellement le cas ? Les bibliothèques participent-elles vraiment à une
forme de démocratisation du cinéma ou bien ne font-elles que le rendre plus élitiste avec des
choix de films pointus et réservés à des usagers initiés ? Les fonds sont-ils adaptés aux
pratiques et besoins des usagers ? On peut également se poser la question de l'adaptation
des bibliothèques à ces nouveaux supports, ont-elles développé de nouvelles méthodes de
classement, de mise en valeur des produits, de recherche, ou les ont-elles calquées sur
celles du livre ?
Nous avons tenté de répondre à ces questions en étudiant l'exemple de la bibliothèque
Kateb Yacine, située au coeur du centre commercial Grand' Place, à Grenoble. Nous avons
pour cela abordé deux points de vue en réalisant tout d'abord une interview des
documentalistes chargés du rayon cinéma et ensuite en faisant passer des questionnaires
aux usagers d'autre part.
Pour bien cerner notre sujet, il est important de repréciser certains termes. Il convient tout
d'abord de définir clairement la notion de vidéothèque, son statut et les domaines qu'elle
recouvre. La vidéothèque, même si l'une de ses fonctions est également de fournir des films
au public, est à opposer au vidéoclub. Le vidéoclub tend plutôt vers une logique commerciale, son choix est souvent restreint aux films les plus récents ayant eu un succès
commercial important, il n'y a pas de réelle politique de constitution et les films devenus
obsolètes sont retirés du prêt au fur et à mesure des nouvelles acquisitions. A l'inverse, les
vidéothèques ont une optique de préservation et de valorisation du patrimoine vidéo et vont
proposer au public un choix varié : films de fiction, mais aussi courts-métrages,
documentaires ou encore films d'animation et un large choix de formats et de supports (VHS,
DVD mais pas seulement). Il y a généralement dans les vidéothèques une politique
d'acquisition précise visant à sélectionner des éléments qu'elle considère comme étant de
qualité.
D'autre part, il est important de préciser le terme d'usager : dans le cadre de ce rapport,
nous avons considéré comme usagers l'ensemble des personnes qui fréquentent la
bibliothèque, inscrits ou non, qu'ils consultent sur place des documents ou bien qu'ils les
empruntent. Dans un souci de rigueur, il est important de noter que les personnes
interrogées durant notre étude se trouvaient dans l'espace cinéma, les données sont donc
représentatives des personnes s'étant rendus au moins une fois à ce rayon et non de
l'ensemble des visiteurs de la bibliothèque.
Pour traiter notre sujet, notre développement comportera trois parties. Nous nous
attarderons tout d'abord sur le modèle français de conservation et de diffusion du patrimoine
cinématographique. Nous verrons en détails les différentes organisations chargées de cette
mission.
En second lieu, nous tenterons de dresser un portrait de l'offre et la demande
cinématographique dans Grenoble et son agglomération. Nous nous attarderons
particulièrement sur la description du rayon cinéma de la bibliothèque Kateb Yacine.
Enfin, grâce aux résultats de notre enquête, nous analyserons les pratiques des usagers de
ce rayon. Nous essaierons également de dégager des pistes pour l'éventuelle amélioration
du rayon grâce aux remarques des usagers.
[...] La recherche de films De quelle manière est classé le fonds en libre accès ? Pour quelles raisons ? Nous utilisons pour les films de fiction le classement par ordre alphabétique d'auteur pour plusieurs raisons : il pousse le public à connaitre les auteurs, il met en valeur leurs productions qui peuvent être moins connues mais tout aussi intéressantes. De plus pour nous cette classification est plus simple, elle prend moins de place car tous les films peuvent être rangés au même endroit. [...]
[...] Nous avons tenté de répondre à ces questions en étudiant l'exemple de la bibliothèque Kateb Yacine, située au cœur du centre commercial Grand' Place, à Grenoble. Nous avons pour cela abordé deux points de vue en réalisant tout d'abord une interview des documentalistes chargés du rayon cinéma et ensuite en faisant passer des questionnaires aux usagers d'autre part. Pour bien cerner notre sujet, il est important de repréciser certains termes. Il convient tout d'abord de définir clairement la notion de vidéothèque, son statut et les domaines qu'elle recouvre. [...]
[...] Elle doit tout d'abord être en lien avec les autres documents de la bibliothèque, le support filmique est également porteur d'informations et ne doit pas être considéré comme un objet à part. Ensuite, le rôle des bibliothécaires du rayon est d'ouvrir de nouveaux horizons de proposer des choses nouvelles que tout le monde ne connait pas forcément : films inconnus de réalisateurs connus, films étrangers, films anciens, documentaires insolites La liste est longue et les bibliothécaires prennent très au sérieux cette notion d'ouverture d'esprit qu'ils veulent faire naître chez les usagers. [...]
[...] L'OPAC, le catalogue de la bibliothèque est à la disposition des usagers sur les ordinateurs sur place, ils peuvent également le consulter de chez eux, sur Internet. Beaucoup de personnes souhaiteraient également que nous tenions à jour une liste des nouvelles acquisitions mais pour l'instant cela semble trop compliqué à mettre à jour. Ces outils sont-ils utilisés selon vous ? 36 Oui, pour des recherches précises, les catalogues sont utilisés. Sinon, les personnes choisissent leurs films en fouillant dans les bacs ou bien nous demandent conseil. Y-a-t'il une mise en valeur de certains documents ? Sous quels critères ? [...]
[...] Il était convenu également que les bibliothécaires distribueraient également des questionnaires à remplir aux usagers. De notre côté nous passerions quelques heures par semaine pour pouvoir interroger des personnes différentes car les publics ne sont pas les mêmes suivant les jours et les horaires. Au total nous avons réussi à collecter 35 questionnaires, ce qui nous semblait correct pour établir notre analyse. Pour les autres questionnaires nous conclurons un arrangement avec la bibliothèque pour finir l'enquête En ce qui concerne le dépouillement des résultats, nous avons été confrontés à un souci : beaucoup de questionnaires à dépouiller et qui surtout beaucoup de questions sur chaque questionnaire. [...]
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