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C'est le 6 mars 2019 qu'apparaît pour la première fois sur grand écran le personnage héroïque de Captain Marvel dans le film Captain Marvel. C'est au cours d'un combat acharné face à son mentor Yon Rogg que l'héroïne déclare : « Je n'ai rien à te prouver ». Yon Rogg avait depuis toujours la main sur ses pouvoirs l'empêchant ainsi d'atteindre son plein potentiel, mais ce n'est désormais plus le cas puisque l'héroïne réussit à s'émanciper et à reprendre le plein contrôle de ses habiletés. Captain Marvel est le premier film au sein du MCU où c'est l'histoire d'origine d'une super-héroïne et non pas d'un super-héros. Au cours de ce mémoire, nous parlerons du traitement de la super-héroïne au cinéma chez Marvel depuis la quatrième vague de féminisme, pour être précise, le titre exact est : « D'objets de désir à personnages complexes et construits. L'évolution du traitement de la super-héroïne à l'écran dans les productions Marvel, de sa création à l'émergence du mouvement #MeToo » Nous verrons ainsi le lien entre vagues de féminisme et développement des personnages héroïques féminins.
Nous allons ainsi nous questionner sur la représentation de la super-héroïne pour problématique : « Dans quelle mesure la quatrième vague de féminisme a eu un impact sur la représentation des super-héroïnes au cinéma dans le MCU ? » Afin d'y répondre, nous allons analyser énormément de textes universitaires, de livres et d'articles sur le sujet. Mais également analyser six films de l'Univers Cinématographique Marvel. Avant toute chose, nous allons faire un rappel sur ce qu'est une vague de féminisme et ce qui a engendré la quatrième vague.
[...] Après cette analyse de la représentation du personnage de Carole Danvers dans le film Captain Marvel. Nous pouvons affirmer que le film appelle à une représentation plus positive de la super-héroïne du cinéma. Même si les limites sont encore très visibles avec un certain nombre de contraintes esthétiques encore présentes et un manque de développement émotionnel pour le personnage. Néanmoins, il est important de noter que ce film apporte une diversité raciale et LGBTQ+. Par la suite, le personnage de Captain Marvel reviendra dans Avengers : Endgame (2019) où elle permettra à l'équipe de vengeurs de se rapprocher de la victoire. [...]
[...] Les Salpes étaient ma famille. Les autres filles, la formation, tout ça. Mais je suis différente maintenant. Bruce Banner : Parce que tu as peur de ne plus être capable de tuer ? Natasha Romanoff : Non, parce que je sais que je ne peux pas avoir d'enfant. Et c'est une chose merveilleuse, de pouvoir donner la vie. Et je ne pourrai jamais le faire. Ce dialogue entre Hulk et Black Widow présente plusieurs détails importants. [...]
[...] Cela traduit la mise en avant d'un physique attrayant pour la superhéroïne. Nous pouvons donc nous demander si le corps féminin est au centre du cinéma d'action ? La réponse est plutôt positive. c'est ce que montre le livre Spectacular Bodies d'Yvonne Tasker. Les corps féminins sont souvent mis en avant, leur apparence étant au cœur de la construction du personnage. Les corps des femmes sont présentés de manière stylisée et hypersexualisée, créant une tension entre la présentation de la femme comme objet de désir et la présentation du personnage féminin comme puissant et actif. [...]
[...] Elle est une machine à combattre et à perdre sa possibilité de devenir mère lors de son entraînement à devenir soldate. Elle se voit d'ailleurs comme un monstre à cause de cela. Captain Marvel, quant à elle, est la première héroïne à avoir son film solitaire chez Marvel et a connu un succès assez mitigé. En effet, depuis sa sortie, le film suscite de nombreux avis aussi positifs que négatifs. Nous montrerons en quoi cette héroïne est à la fois un prototype de la super-héroïne s'émancipant de la domination masculine, mais aussi en quoi ce film a été vu comme moins développé dans l'écriture de l'héroïne avec un développement très pauvre de la personnalité de Carole Danvers. [...]
[...] Dans son texte, il sera intéressant de relever sa théorie portant sur les connotations liées aux combats de super-héroïnes, notamment du choix de l'arme ainsi que de l'hystérie féminine liée à la possession de la magie. Deux hypothèses de Maxime Lerolle qui se retrouvent dans notre sujet puisque Black Widow se bat souvent avec des épées tandis que la sorcière rouge fait usage de la magie. Nous parlerons aussi de l'évolution du traitement des émotions sur les héroïnes, passant d'une totale faiblesse dans Avengers : L'ère d'Ultron (2015) à une prise de pouvoir dans Dr Strange et la folie du Multivers (2022). [...]
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