Réalisme, artifice, méthode Stanislavsky, cinéma réaliste, préférence cinématographique, transfiguration du réel
Je suis plus intéressée par le cinéma du réalisme, car je suis une inconditionnelle de la méthode de Stanislavsky. Homme très engagé dans son art, il avait pour obsession de jouer « juste », jouer « vrai ». Il a mis au point un système de jeu afin de répondre aux exigences du réalisme. À une époque où l'interprétation des acteurs était exagérée, c'est lui qui propose un jeu fin, léger, sensible, profondément humain. C'est une méthode qui consiste à puiser dans son propre vécu, ses propres émotions. En fait, l'acteur ne joue pas, il est. Il met à disposition de vrais sentiments ressentis auparavant dans sa propre vie.
[...] J'aime particulièrement la transfiguration du réel. Comment l'auteur sélectionne les éléments pour que tout paraisse vrai, que tout soit crédible. Parce qu'en soit, des choses peuvent être réelles mais invraisemblables et c'est cela pour moi le vrai but du réaliste, le vraisemblable. La réussite d'un film est pour moi le fait d'absorber une personne dans l'atmosphère créée et non simplement en être le spectateur. Et pour cela je pense que le jeu d'acteur et le fait de trouver l'élément qui capte l'attention de la personne sont des facteurs primordiaux. [...]
[...] En effet il explique que le lecteur ou téléspectateur cherche uniquement dans une oeuvre à satisfaire la tendance naturelle de son esprit, il demande donc à l'auteur de répondre à son goût prédominant et pour lui, l'oeuvre devient plaisante car elle plaît à son imagination. Il dit que le public est composé de groupes qui crient : “consolez-moi”, “amusez-moi”, “faites-moi frémir”, “faites moi rêver”, “faites-moi ”faites-moi pleurer”, “faites-moi penser”. Je pense que le seul moyen d'apprécier une œuvre, qu'elle soit réaliste, irréaliste, triste ou joyeuse est d'avoir les mêmes attentes que Maupassant : “Faites-moi quelque chose de beau, dans la forme qui vous conviendra le mieux, suivant votre tempérament”. C'est lorsque nous n'attendons rien que nous ne sommes pas déçus. [...]
[...] Je ne me vêtis pas de vêtements très colorés mais plutôt de couleurs sombres avec un style assez simple. J'adore la mode, mais ce n'est pas mon moyen d'expression. Je m'habille de façon simple et assez discrète pourtant je suis une personne extravertie et tout le temps de bonne humeur. Un contraste assez fort. L'apparence pour moi n'est pas du tout un repère de personnalité, de caractère. Je ne pense pas non plus que les préférences cinématographiques soit un critère pour cerner une personne. [...]
[...] Il montrera de cette façon, comment les esprits se modifient sous l'influence des circonstances environnantes, mais aussi comment se développent les sentiments et les passions, comment on s'aime, comment on se hait, comment on se combat dans tous les milieux sociaux, comment luttent les intérêts bourgeois, les intérêts d'argent, les intérêts de famille. Le film qui m'a le plus marqué par son réalisme American History X de Tony Kaye. C'est un film basé sur le racisme au États Unis. Il est d'une sincérité et d'une violence extrême. Edward Norton donne une leçon d'acteur. [...]
[...] À une époque où l'interprétation des acteurs était exagérée, c'est lui qui propose un jeu fin, léger, sensible, profondément humain. C'est une méthode qui consiste à puiser dans son propre vécu, ses propres émotions. En fait, l'acteur ne joue pas, il est. Il met à disposition de vrais sentiments ressentis auparavant dans sa propre vie. Un jeu toujours basé sur la vérité, c'est ça qui me plait. C'est cela qui me procure personnellement de vraies émotions, de vrais sentiments, de la réelle compassion. Je suis quelqu'un qui recherche à travers le cinéma à ressentir par procuration des sentiments divers. [...]
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