Ce film nous offre une réalisation, un scénario, et un montage travaillé de bout en bout. Dès le début du film, période de bonheur, on nous en met plein les yeux. La caméra court avec les enfants, beaucoup de scènes sont filmées caméra à l'épaule, peut-être pour montrer la légèreté apparente de la situation, dont on sous-estime encore la gravité.
Les raccords sont souvent significatifs et magnifiquement bien faits, c'est le cas de la cigarette du père de Jo dont la fumée permet de poursuivre sur un fondu enchainé vers la fumée d'une autre cigarette, cette fois à la bouche d'un Allemand. Outre l'effet esthétique, on peut y voir ces deux personnages représentatifs du peuple juif pour l'un, du peuple allemand pour l'autre, mis sur le même pied d'égalité ou plus exactement leur appartenance commune à l'espèce humaine.
[...] "La Rafle", un film de Roselyne Bosch (1995) Réalisation : Roselyne Bosch Scénario : Roselyne Bosch Scripte : Krisztina Szigeti, Jacqueline Gamard Costumes : Gilles Bodu-Lemoine Chef décorateur : Olivier Raoux Costumier : Gilles Bodu-Lemoine Habilleuse : Sandrine Douat Maquilleuse : Pascale Bouquière Coiffeuse : Agathe Dupuis Photographie : David Ungaro Monteur : Yann Malcor Assistant-monteur : Plantin Alice Casting : Olivier Carbone, Cornelia von Braun Directrice du casting enfants : Agathe Hassenforder Perchiste : Jean-Baptiste Faure Ingénieur du son : Laurent Zeilig Superviseur des effets spéciaux : László Pintér, Thomas Duval Cascadeur : Sandor Boros, Levente Lezsák Coordinateur des cascades : Béla Unger Chef électricien : Attila Hevesi, János Varga Chef machiniste : Mathieu Ungaro Chef électricien : Bernard Gemahling Régisseur : Nicolas Davy Conseiller technique Serge Klarsfeld, Joseph Weismann Producteur : Alain Goldman Producteur associé : Catherine Morisse-Monceau Producteur exécutif : Marc Vade Directeur de postproduction : Abraham Goldblat Directeur de production : Márton Ivanov Production: Légende Films Coproduction : Gaumont, France TF1 Distributeur : Gaumont Distribution (France) Attachée de presse : Alexandra Schamis, Sandra Cornevaux (AS Communication) Pays : France France Genre : Drame historique Durée : 115 minutes Sortie : France, Belgique, Luxembourg, Suisse: 10 mars 2010 La rafle le film qui fait führer Une émission de télévision aujourd'hui disparue : La Marche du Siècle. Un vieil homme, Joseph Weismann, témoigne. Soudain, sa voix se brise. "Si quelqu'un ose un jour faire un film sur ce qui nous est arrivé . Rose Bosch, ancienne journaliste d'investigation, réalise un film sur la Rafle du Vel'd'Hiv', du point de vue de Joseph Weismann, qui avait dix ans à l'époque. Tous les personnages du film ont existé. [...]
[...] Peut- être un hommage aux quelques soldats qui aux dépens de leur vie ont désobéi à leurs ordres. Plus explicite à ce sujet, lorsque Anna Traube se rebelle et parvient à s'échapper du vélodrome un soldat français la reconnait, l'interpelle et lui laisse un "bien joué" en office de compassion. En effet, La Rafle développe une vision assez saine de la France occupée, loin de tout manichéisme: les Français ne sont pas tous présentés comme des Justes, mais pas non plus comme d'infâmes collabos. [...]
[...] Ainsi, il ne reste plus à La rafle que de rafler les oscars bien que ceux-ci devraient revenir à titre posthume aux véritables "acteurs" de ce drame car le film le plus réaliste du monde sera toujours celui qu'on aura filmé avec les yeux . [...]
[...] Direction : le Vélodrome d'Hiver, le Vél-d'Hiv', première étape avant les camps d'extermination où l'immense majorité est assassinée à leur arrivée juifs sur les demandés par Pétain et Pierre Laval qui, dans la Collaboration, font du zèle, anticipant sur les demandes allemandes, leur livrant les enfants qu'elles n'exigeaient pas si tôt dans la mécanique de la solution finale. Ce film nous offre une réalisation, un scénario, et un montage travaillé de bout en bout. Dès le début du film, période de bonheur, on nous en met plein les yeux, la caméra court avec les enfants, beaucoup de scènes sont filmées caméra épaule, peut-être pour montrer la légèreté apparente de la situation, dont on sous-estime encore la gravité. [...]
[...] Pourtant, le départ du film est très rapide, une manière de souligner la rapidité dans laquelle s'est effectué la rafle du vel'd'hiv. Les scènes du camp sont filmées à hauteur d'enfants, peut-être parce qu'à travers le regard innocent d'un enfant on voit encore mieux la bêtise humaine. Les raccords sont souvent significatifs et magnifiquement bien faits, c'est le cas de la cigarette du père de Jo dont la fumée permet de poursuivre sur un fondu enchainé vers la fumée d'une autre cigarette, cette fois à la bouche d'un allemand. [...]
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