Le néoréalisme italien est un mouvement cinématographique né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qui s'étend sur environ une dizaine d'années entre 1945 et 1953.
Le terme néoréalisme apparaît en Italie à la fin des années 1920, appelle à un nouveau réalisme très critique envers le cinéma américain de l'époque et les comédies italiennes.
Bien qu'il soit difficile de le déterminer de manière précise, le point de départ en est le film « Rome Ville Ouverte » de Roberto Rossellini sorti en 1945.
[...] Ce mouvement novateur se développa très vite après 1945, regroupant des personnalités artistiques très diverses : R. Rossellini, V. de Sica, G. de Santis (1917 1997), A. Lattuada(1914), le scénariste C.Zavattini(-1902 1989). L'expérience néoréaliste prit fin dès le début des années 50, mais son importance aura été fondamentale dans l'évolution ultérieure du cinéma italien. A l'aube du 20ème siècle le cinéma italien est l'un des plus importants, après la Première Guerre Mondiale, l'essor des films hollywoodiens met à mal le cinéma italien. [...]
[...] Selon André Bazin, le néo-réalisme est l'école italienne de la libération. Pour ce critique, il s'agit de la libération du peuple italien de l'occupation des Allemands après la guerre, mais également une libération des conventions narratives et filmiques. L'intention des cinéastes néo-réalistes était de faire des films utiles, de changer la réalité en la transposant de manière très précise à l'écran. Ce qui caractérise principalement tous les films de ce mouvement, c'est un retour au réel, au monde réel, aux hommes et aux drames réels. [...]
[...] Visconti, le néoréalisme a marqué la volonté de revenir à la réalité humaine et sociale de l'Italie, que le cinéma fasciste avait travestie ou occultée. Le néo-réalisme aura pour but de mobiliser l'opinion sur les problèmes les plus urgents de l'après-guerre : la dénonciation du fascisme, le chômage dans les villes, la condition des femmes, les problèmes sociaux dans les campagnes, le sous-développement dans le Mezzogiorno, le banditisme . Comme le disent Raymond Borde et André Bouissy dans leur ouvrage Le néo- réalisme italien, ce mouvement cinématographique a été le reflet des problèmes nationaux d'après-guerre. [...]
[...] Les films néo-réalistes n'étaient pas majoritaires dans la production italienne de films de l'époque et bien que souvent chaleureusement reçu par les critiques, ils n'eurent que très rarement le succès populaire espéré. Bien que ce mouvement fut très bref et qu'il ne compte qu'une cinquantaine de films à son actif, il fut très important pour le cinéma italien d'après- guerre et lança de nombreux réalisateurs majeurs de la seconde moitié du 20ème siècle et servit de modèle et d'inspiration à de nombreux autres ; près de soixante ans après la fin de ce mouvement, la démarche réaliste reste encore d'actualité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture