Terrence Malick reste un réalisateur discret, en marge du système hollywoodien, à l'instar de Kubrick. Il a cependant réalisé peu de films : Badlands réalisé en 1973, considéré par certains comme le premier film d'un réalisateur le plus réussi (une histoire d'amour entre Martin Sheen et Sissy Spacek sous forme de road movie où les protagonistes enchaînent les meurtres avant d'être arrêtés par la police) , « Days of heaven » en 1978( une histoire qui décrit une l'histoire d'une femme partagée entre deux hommes, un travailleur agricole, comme elle et le propriétaire des terres…ce film marquera l'attrait pour les plans sur la nature, élément qui ne quittera plus Malick jusqu'à son dernier film « the new world », l'histoire de la légende de Pocahontas, réalisé en 2005. Son avant dernier film, « la ligne rouge « (the thin red line) réalisé en 1998, est souvent considéré comme son meilleur film, d'une richesse incroyable tant au niveau des thèmes abordés que de la mise en scène.
[...] On aurait pu croire que c'était des souvenirs de Bell. En vérité, ces images étaient celles de son amant et elle. Une scène essentielle montre le soldat qui avait dit au japonais : les oiseaux vont te manger tout cru angoissé les mains tremblantes et les paroles en japonais du soldat lui résonnant dans la tête, ce qui illustre une nouvelle fois, mais cette fois a posteriori l'attitude de Bell quand il dit sue la colline, angoissé et pétrifié : j'ai tué un homme remarque que l'on trouverait jamais dans un film de guerre classique La fin du film Après le village, les soldats continuent l'inspection. [...]
[...] C'est là toute l'originalité du film de Malick : montrer avant tout l'angoisse chez les soldats de la mort qui se situe également chez le ennemis japonais, le film ne prenant aucun parti pris et semble bien loin d'une glorification des vainqueurs comme de nombreux films de guerre classiques En un sens L ligne rouge est une approche éminemment réaliste du film de guerre : des soldats avant tout angoissés à l'idée d'une possible mort. Avant que le bateau ne débarque sur l'île on assiste à une discussion entre le colonel Tall (joué par Nick Nolte) et son supérieur (joué par John Travolta). Entre en jeu un aspect intéressant du film qui reviendra à plusieurs reprises dans le film l'utilisation de nombreux soldats et notamment à cette sorte de dissonance antre les actions et les réflexions qui se font souvent en même temps et sont souvent contradictoires. [...]
[...] Il semble avoir besoin d'elle pour lutter contre son angoisse (qui sera à son comble, quand visage pétrifié et angoissé près du haut de la colline, il dira tout bas, en serrant dans ses bras un autre soldat : j'ai tué un homme Durant ces différentes séquences Malick filme la nature des arbres, des animaux. Les armes sont filmés en contre plongé, comme si la caméra était posée par terre à la verticale, comme pour évoquer la grandeur de la nature, son aspect majestueux cette source de vie La voix off du soldat dont on ignore le nom (et qui fournira les dernière réflexions suer le bateau quittant l'île après la bataille semble évoquer que la nature a deux visages celle de la vie, de la beauté qui apaise les esprits et une force vengeresse (cette force étant représentée par la première image du film ; un crocodile qui s'enfonce lentement dans l'eau et qui pourrait être assimilée à l'image de l'homme guerrier, de la guerre. [...]
[...] Ces animaux représentent en quelque sorte des personnages dans une perspective du rapport entre l'homme et le monde et non l'homme et la société comme c'est le cas dans la majorité des films.) Le repos Après la scène du village une semaine de repos est accordée. Les soldats en profitent pour se détendre, se baigner dans la mer. UN blond aux yeux bleus (que l'on retrouvera dans les dernières images du film) dit, en voix-off sur des images de soldats faisant semblant de se battre : la guerre n'ennoblit pas les hommes, elles les transforment en chien Cette partie est dominée par les voix-off, notamment celles de Bell qui croient fermement en l'amour. [...]
[...] Les premières images sont celles de deux déserteurs (Witt, un personnage qui s'avèrera central tout au long du film et un autre soldat dont on ignore le nom). Ils se sont réfugiés chez des primitifs mélanésiens et semblent vivre comme dans un rêve (on retrouvera cette nostalgie des hommes primitifs dans le nouveau monde avec les indiens d'Amérique que découvrent les colons anglais en débarquant en Virginie au 17ème siècle). Le contact avec la nature (les baignades paradisiaques dans une eau bleue- azur, les jeux avec les enfants, les relations avec un peuple pacifique semblent combler Witt et l'autre soldat. [...]
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