Un film déroutant et singulier. Sa lenteur et son absence d'action apparente surprend et frustre au début, puis soudainement on bascule dans le film et cette lenteur devient prenante, fascinante même.
Ce film rappelle Elephant, par ses plans longs, ses personnages un peu fantomatiques qui entrent puis sortent du cadre, de mêmes scènes que l'on retrouve à différents moments, d'un point de vue différent et qui nous fournissent de nouveaux détails, ses personnages si proches de la mort, un cadre labyrinthique qui reflète l'état intérieur des personnages - le manoir est délabré intérieurement tout comme l'est Blake -, la caméra qui suit les personnages par l'arrière…
[...] - Peut-on penser que le train, au début, représente la vie, qui passe rapidement et ne s'arrête pas pour Blake, la civilisation, vivante et pressée, ou bien une tout autre interprétation encore ? Un film lui aussi objectif, paraissant sans jugement, la simple narration d'un suicide, peut-être sans sens, simplement contemplatif. 1h30 (pratiquement) sans paroles, où les mots semblent inutiles. [...]
[...] Last days de Gus Van Sant Un film déroutant et singulier. Sa lenteur et son absence d'action apparente surprennent et frustrent au début, puis soudainement on bascule dans le film et cette lenteur devient prenante, fascinante même. Ce film rappelle ELEPHANT, par ses plans longs, ses personnages un peu fantomatiques qui entrent puis sortent du cadre, de mêmes scènes que l'on retrouve à différents moments, d'un point de vue différent et qui nous fournissent de nouveaux détails, ses personnages si proches de la mort, un cadre labyrinthique qui reflète l'état intérieur des personnages - Le manoir est délabré intérieurement tout comme l'est Blake la caméra qui suit les personnages par l'arrière Tout d'abord, la première scène est à signaler : Blake erre dans la forêt, en l'absence de toute civilisation, seul au milieu des quatre éléments primitifs, l'Eau avec laquelle il s'abreuve, le Feu qui le réchauffe, l'Air et la Terre (c'est un retour aux sources). [...]
[...] Les corps des autres personnages sont, comme dans ELEPHANT, interchangeables, tant ils sont quelconques. Et chaque personnage se trouve à un moment ou un autre face à un choix : Blake, au début, à la croisée de deux chemins, un personnage doit ou répondre au téléphone, ou ouvrir la porte . Par ailleurs, on peut relever quelques allusions à l'au-delà et à Dieu, notamment lorsque le corps de Blake (son âme à la fin, s'aide des carreaux de la fenêtre pour s'élever, ou lorsque les deux témoins de Jéhovah décrivent leur religion, et que dans une scène parallèle on voit Blake prosterné, comme converti, et paraissant prier. [...]
[...] De même, comme ELEPHANT, ce film nous montre une jeunesse perdue et sans volonté, car les personnages déambulent sans but apparent, boivent et se droguent, et évoluent dans un manoir isolé, dans lequel l'on s'attendrait plutôt à trouver des personnes âgées. L'on remarque également que la durée de l'action de ce film est très difficile à évaluer, tant les repères temporels sont absents (les flash- back coupent le film et font perdre toute notion du temps). Peut-être que pour Blake, le temps n'est plus important. Quelques points restent intrigants : - Que signifie, dans le salon, le portrait du cerf rattrapé par des chiens ? - Pourquoi ce plan de cinq minutes sur des arbres ? [...]
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