'Trouverait-on à travers le monde le rêve de l'Amérique sans le cinéma ? Aucun autre pays dans le monde ne s'est ainsi tant vendu, et n'a répandu ses images, l'image qu'il a de soi, avec une telle force, dans tous les pays' Wim Wenders. Comment Hollywood, à travers la fictionnalisation du réel, promeut l'idéologie conservatrice et capitaliste américaine, autant sur son sol qu'au delà de ses frontières
[...] Donc dans le cinéma hollywoodien, le bonheur n'est mesurable qu'en argent. Voir les accueils très différents réservés à Citizen Kane (1941) et Titanic (1998) : le premier tente de déconstruire le modèle capitaliste ; le second fait une tragédie de l'incarnation d'un de ses naufrages. Le succès est dans la représentation cosmétique d'un monde fictionnel ne renvoyant qu'à lui même, et consolant. Voir encore Titanic et la séduction de la reconstitution des décors fastueux. Ainsi le réel est présenté comme objet consommable, comme illusion institutionnalisée par les règles des genres filmiques jusqu'à la mise en abîme (Purple rose of Cairo de Woody Allen). [...]
[...] Donc il y a illusion d'un montage, non plus manipulé par un narrateur, mais naturel et objectif, du fait de la synthèse des trois regards : caméra / monde, protagonistes / héros, spectateur / écran. Le film se donne à voir comme s'il venait de nulle part et n'était destiné à personne, permettant par là au spectateur de jouir du plaisir voyeuriste sans être dérangé (Metz). La musique, rendue invisible, codifiée et standardisée renforce le phénomène de continuité en servant de manuel d'instruction émotif i.e. en motivant l'essence dramatique, comique etc. des scènes. [...]
[...] Voir Independance Day. Et le seul véritable héros collectif peut ainsi être la liberté, ou la démocratie, tels que vues par American way of life Voir toujours Independance Day. Ce modèle a vocation à être un appât à l'homogénéisation des masses, qui se fondent dans un but commun Mais il faut voir, sous- jacent à ce modèle américain messianique, l'association de la poursuite du bonheur (Déclaration d'Indépendance), du progrès et de la propriété matérielle comme modèle suprême de la liberté et de la démocratie Capitalisme, propagande et acculturation Bidaud parle de contradictions culturelles du capitalisme : la mythification du héros individuel remet en cause le culte du travail, de l'austérité et de l'égalité des chances. [...]
[...] Hollywood et l'impérialisme culturel américain Introduction Trouverait-on à travers le monde le rêve de l'Amérique sans le cinéma ? Aucun autre pays dans le monde ne s'est ainsi tant vendu, et n'a répandu ses images, l'image qu'il a de soi, avec une telle force, dans tous les pays Wim Wenders Comment Hollywood, à travers la fictionnalisation du réel, promeut l'idéologie conservatrice et capitaliste américaine, autant sur son sol qu'au delà de ses frontières. Comment s'imposent les normes du modèle filmique hollywoodien Selon David Borwell, le spectateur du film hollywoodien n'est pas passif mais guidé et actif, parce qu'il a intériorisé des normes codifiées et institutionnelles, lesquelles revêtent éventuellement des apparences diverses selon les genres, les réalisateurs etc. [...]
[...] Chaque scène met en place des enjeux, un contexte, des buts, des décisions, de façon à diriger le spectateur vers plusieurs possibles, et à planifier les évènements futurs selon un principe de linéarité logique et normative. La narration ne doit pas paraître manipulée à travers des effets de suspense ou de surprise : le rebondissement est attendu (l'assassin qu'on croit mort et qui se relève toujours dans Scream) L'omniscience de la narration Toujours selon Bordwell, elle est fluctuante selon trois critères : - knowledgeability : un personnage ou le narrateur a un point de vue privilégié sur les éléments de l'intrigue (Carlito's way de B. [...]
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