Séquence - film - émotions - spectateur - atmosphère
Analyse du film Elephant de Gus Van Sant selon un angle d'approche. Cet angle d'approche est les émotions, la direction du spectateur.
[...] L'agencement des séquences du film va faire qu'elles se recoupent, provoquant un lien de causalité. Mais c'est également au spectateur de connecter les autres scènes par des éléments de causalité. En effet, le réalisateur ne nous explique pas la raison du massacre. C'est au spectateur d'émettre des hypothèses sur l'origine de la tuerie. Pour émettre ces hypothèses, le spectateur est renvoyé à son propre vécu et à ses références culturelles. Le spectateur est donc actif car toutes les clés ne lui sont pas données. [...]
[...] La structure narrative du film Elephant est non linéaire puisque le narrateur manipule le temps. En effet, le déroulement des faits est vu à travers des points de vue différents et l'action est répétée, démultipliée. De plus, le film se déroule autour de quelques heures mais il y a une rupture de la temporalité grâce à des flashbacks qui montrent les deux tueurs dans la journée qui précède leur acte criminel. La temporalité se fait donc malléable et bouscule l'enchainement de la cause et de l'effet. [...]
[...] En effet, le spectateur est confronté à des situations qui lui rappelle son expérience personnelle ; il devient lui aussi un acteur de l'histoire. Cette expérience lui permet également de compléter les éléments qui font défaut au récit. Ainsi, le film Elephant a recourt à une construction de son récit fondée sur l'impression de réel. Un des premiers effets de réel du film Elephant est que le réalisateur utilise abondamment les principes de la caméra subjective et semi-subjective ; les plans fixes étant rares. [...]
[...] La caméra s'identifie à l'œil du personnage. Le principe de caméra subjective est visible, par exemple, lorsque Eric joue à un jeu vidéo : nous avons alors à faire à un gros plan sur l'écran qui constitue sa propre vision. Elephant est une succession de séquences, séparées en chapitres, délimités par des inserts que constituent le nom du personnage que l'on va suivre. Ces séquences mettent en scène des personnages dans des unités de lieux et d'actions différentes. La diversité des personnages et de leurs portraits permettent d'évoquer des sujets de conversation classiques : on parle de nourriture, de drague, des filles mais également de la complexité de l'adolescence, notamment à l'école et de sujet de société tels que l'homosexualité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture