Critique de film, L'enfant au violon, Chen Kaïge, Chun, Chine moderne
Chun, peu gâté par le destin à sa naissance est, à quatorze ans, un jeune violoniste talentueux. Avec son père, il va quitter sa province du Sud pour rejoindre Pékin dans l'espoir de devenir un soliste émérite. Mais la vie dans la capitale va s'avérer bien compliquée. Chun et son père, représentants de la Chine traditionnelle, vont affronter la modernité et ses travers : luxure, corruption, vol... Une école de vie pour Chun, avec des rencontres et des expériences qui lui permettront de se déterminer quant à son avenir.
[...] Ce thème, grand classique des relations familiales, quelle que soit la société, trouve dans "L'enfant au violon" un éclairage flamboyant au sein d'une Chine moderne tendant à s'occidentaliser. Le Film met en avant ce que sont pour Chen Kaïge les valeurs de la vie. Le réalisateur favorise les valeurs traditionnelles par rapport au confort matériel et aux apparences trompeuses. Ainsi, Lili, une jeune femme charmante entretenue par de riches hommes d'affaires, tournée vers la matériel, va réveiller au contact de Chun un côté chaleureux qui produit des moments de bonheur. [...]
[...] Chun va choisir la vie proche des siens plûtot que la célébrité et donc l'éloignement des siens, ce que le spectateur approuve. Tout au long du film la relation entre le père et le fils est également très bien traitée. Chun a un père ayant une ambition énorme pour lui. Quand Chun se rebelle par rapport au travail imposé, son père ne l'entend pas. L'enfant en est réduit à commettre d'énormes bêtises comme lorsqu'il vend son violon pour montrer son amour à Lili, même si cette dernière lui est inaccessible. Et jamais le dévouement du père ne faiblira. [...]
[...] Le violon est dans ce film un vecteur de sentiments. La musique classique crée une ambiance apaisante, avec toutefois quelques moments d'éclat. Le choix du des cygnes” de Tchaïkovsky, lors du premier concours, donne à la scène de l'espoir. Les mélomanes et passionnés de violon apprécieront, les néophytes en sortiront également convaincus. Les deux heures de film défilent sans aucune impession de longueur. Le spectateur est captivé jusqu'à la fin, épilogue où ce sont la fraîcheur et l'authenticité de Chun qui sortent gagnantes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture